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13.09.2009

Willy Ronis n'est plus. Il avait 99 ans

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A cette époque, la droite française est au pouvoir tandis que la gauche est éclatée en une myriade de partis. L’alliance de la gauche française va être rendue possible par la crise économique qui, à partir de 1931, fait ressentir ses effets en France, l’échec de la politique économique du gouvernement de droite, la montée du fascisme, ainsi que le rapprochement de la France et de l’U.R.S.S. Le Front Populaire est constitué des partis communiste, socialiste (SFIO), socialiste indépendant, radical, des deux confédérations syndicales (CGT et CGTU), de la Ligue des droits de l’homme, du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes et d’autres organisations encore.

Tout commence donc, en mai 1936, quand le Front Populaire gagne les élections et que, dans la foulée, Léon Blum est nommé à la tête du gouvernement. Pour les travailleurs français, c’est l’occasion d’enfin faire passer leurs revendications. Ils lancent alors un mouvement de grève à travers toute la France. Celui-ci implique près de 2 millions de travailleurs qui vont paralyser le pays et acculer le patronat à négocier. Le 7 juin, le patronat et le syndicat de la CGT signent les Accords Matignon : outre une augmentation des salaires, ils entérinent la semaine des 40 heures et accordent aux salariés deux semaines de congés payés.

L’agitation hexagonale déborde et gagne la Belgique. Les dockers du port d'Anvers arrêtent le travail le 3 juin et sont bientôt rejoints par les mineurs liégeois de La Batterie. Même les syndicats sont surpris par l'évolution de la situation. Finalement, les événements s’enchaînent, et, en raison des grèves mais aussi d’un contexte politique particulier (percée des communistes aux élections de mai 1936), les négociations avancent. Le 8 juillet, les congés payés deviennent une réalité dans le plat pays.

En France, ces conquêtes sont une telle avancée sociale que ce 14 juillet 1936 résonne comme une nouvelle prise de la Bastille. Le peuple est dans les rues et, à l’instar de ses amis, Robert Capa, David Seymour et Henri Cartier-Bresson, le photographe Willy Ronis aussi.

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