30.08.2009
La Garenne-Colombes : encore une rentrée scolaire sans "quotient familial" !
Pour bien comprendre, il faut d'abord savoir que l'expression même quotient familial est une notion interdite de séjour autour de la table du conseil municipal de La Garenne-Colombes alors que c'est pourtant un système instauré dans toutes les communes des Hauts de Seine - de droite comme de gauche - mais pas … à La Garenne.
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Le quotient familial, c'est quoi ?
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C'est un système de calcul qui permet de définir le prix de vente d'une prestation publique (un repas, un séjour, …) en fonction des revenus.
Il faut savoir que les repas dans les cantines scolaires sont en général subventionnés pour partie par les municipalités ce qui permet aux parents de payer les repas moins chers que leur coût réel de revient. C'est le cas à La Garenne-Colombes.
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Dans les municipalités qui ont choisi de mettre en place le système de quotient familial, en dessous d'un certain seuil de revenus et de manière échelonnée ou pas, le prix du repas peut être un peu (ou beaucoup) plus bas pour les enfants des familles en difficulté (même de manière passagère : une période de chômage, de maladie, un accident de la vie …).
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Cela ne veut en aucun cas dire que les autres paieront plus cher. Au dessus d'un niveau de revenu suffisant, tout le monde ensuite paie le même prix. Les barèmes restant à l'appréciation des conseils municipaux.
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C'est simple. En deux mots, cela permet d'éviter que des enfants ne mangent à midi qu'un sandwich ou rien du tout quand leurs parents traversent une difficulté. Difficulté dont ces enfants ne sont en rien responsables. On peut tout simplement appeler ce système de quotient; un acte de solidarité : le minimum que puisse faire une municipalité riche comme la notre. Une municipalité capable de se payer un pot de fleur rouge à 2 millions d'euros ou une Velsatis 3 litres de cylindrée pour que son maire couvre les 1,78 km² de la commune ou se rende à des diners mondains au Ruban Bleu de Nanterre (c'est un exemple …).
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La pratique actuelle à La Garenne qui veut que des parents en difficulté se rendent en mairie pour exposer leur problèmes professionnels ou familiaux pour tenter d'obtenir la charité au bon vouloir des services est hors d'âge, pour ne pas dire totalement féodale. Il est fini le temps où le roi redonnait un peu de sel à ses sujets, non ?
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Ce système n'est pas mis en place que dans les communes des Hauts de Seine, il l'est ou l'a été par exemple au niveau du Conseil général des Hauts de Seine. Philippe Juvin, Maire de La Garenne-Colombes mais aussi vice président du CG 92 doit donc bien connaître le processus qui permet de faire payer moins cher certaines catégories de personnes une prestation selon leur qualité. Il sait comment cela fonctionne et que c'est possible. Quand on veut, on peut, disait je ne sais plus trop qui pendant les européennes ...
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Un "quotient" pour les conseillers généraux (généreux) ...
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Prenons justement l'exemple du restaurant gastronomique "Le Ruban bleu" à Nanterre, bâti par Charles Pasqua pour pallier au manque de restaurants chics dans le quartier de la préfecture. Personnel stylé, salons discrets selon les habitués, le restaurant Le Ruban bleu, géré par le Conseil régional des Hauts-de-Seine est une table d’autant plus prisée du personnel politique que, selon la Cour des Comptes, les repas n’y sont facturés qu’à hauteur de 10% à 20% de leur coût réel. La différence étant mise sur la note du contribuable, via le vote de subventions par la majorité UMP en place. C'est aussi cela la solidarité.
Le coût du repas ? 122 euros en moyenne, alors que les élus ne paient qu'entre 10 et 15 euros! Le coût pour le contribuable est lui de 1,8 millions d'euros par an. Le traditionnel couvert du pauvre, en quelque sorte.
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Le quotient familial, c'est cela : une subvention attribuée à un service pour faire bénéficier une catégorie de personne en difficulté (ou pas) d'un prix plus bas. Pas compliqué !
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Certains appellent cela de l'inégalité … moi de la solidarité !
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Ensuite à chacun de choisir avec qui il souhaite être solidaire. Les conseillers généraux ou les enfants de La Garenne-Colombes ? Certains ont manifestement déjà choisi. Ils siègent de temps en temps autour d'une même table du côté du boulevard de la République.
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PhilBert
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Pour en savoir + : http://www.capital.fr/enquetes/dossiers/les-avantages-en-...
17:17 Publié dans Démocratie locale | Lien permanent | Commentaires (4) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, quotient, familial, collège, philippe, solidarité, juvin
24.09.2008
Le maire UMP de La Garenne-Colombes, Philippe Juvin est contre la mise en place d'un quotient familial pour les cantines scolaires de la ville. Pourquoi.
Toutes les autres villes du département l'ont adopté, sauf une, La Garenne-Colombes.
Depuis des années, le maire, Philippe Juvin s'oppose au principe du quotient familial au prétexte que le prix du repas dans les cantines scolaires est déjà très bas, selon lui.
Trois euros et quelques centimes (augmentés prochainement du taux de l'inflation).
C'est un montant fixe qui est effectivement dans une fourchette basse des prix moyens pratiqués dans le département. Le problème est que plus aucune ville du département ne pratique un prix fixe. Toutes, sans exception dans le département pratiquent des prix en fonction d'un barème établi selon le principe juste du quotient familial. Il n'y a donc plus vraiment de moyen de comparaison.
Le deuxième argument avancé est que le maire se verrait alors contraint d'augmenter le prix du repas de certains élèves afin de pouvoir le baisser pour d'autres.
Cet argument ne tient pas compte de plusieurs facteurs.
1/ Une augmentation n'est pas chose inéluctable.
a) Rien n'empêche la municipalité de reporter dans le budget général des cantines les aides attribuées jusque là au coup par coup. Des aides considérées par certains demandeurs comme humiliantes et de toutes les façons, comme tout ce qui est au coup par coup, inéquitables voire favorisant le clientélisme. Mais ces aides, jusque là réparties sur plusieurs services sociaux et représentant des sommes non négligeables pourraient, si elles étaient regroupées faire pencher la balance positivement du bon côté de la décision;
b) Si la volonté est de ne pas augmenter le prix maximum du repas (pour des raisons essentiellement électorales) rien n'empêche la municipalité d'attribuer des budgets supplémentaires aux cantines en rognant, par exemple sur des frais superflus de représentation ou de communication. Frais très élevés dans cette commune.
2/ Une légère augmentation du prix du repas pour certains, est-ce vraiment inconvenant ou indécent ?
La population de la Garenne-Colombes est majoritairement aisée. Comme se plaît à le dire Monsieur le maire, le prix moyen de l'immobilier avoisinerait les 5.000 euros/m². Ce serait d'ailleurs la raison principale qui rendrait difficile la construction de logements sociaux qui rappelons-le représentent seulement 10% du parc au lieu des 20 % recommandé pour assurer une mixité sociale raisonnable. Mais c'est un autre sujet. La classe moyenne ou aisée est donc majoritaire dans la ville de la Garenne-Colombes.
Serait-il indécent de demander à des parents qui, même s'ils ne roulent pas tous en Porsche, en 4X4 ou comme Monsieur le Maire en Vel Satis 3 litres de cylindrée, possèdent souvent des pavillons ou des appartements de 500.000 ou 1.000.000 d'euros, sont cadres supérieurs, professions libérales ou rentiers, forment des couples où l'homme et la femme travaillent, fuient la ville le week-end pour rejoindre une gentille campagne, vont massivement aux sports d'hiver …de payer un tout petit peu plus de trois euros et quelques centimes pour le repas de leurs enfants ? Serait-ce vraiment indécent ?
Serait-ce indécent de demander à des parents de donner quelques centimes de plus à leur enfant pour leur repas scolaire quand eux-mêmes dépensent beaucoup chaque midi au restaurant et s'évertuent à donner le meilleur à leurs enfants quand ils font des courses. ?
Je ne le pense pas.
Ce qui est indécent c'est de croire que les garennois sont des gens si pingres et si stupides qu'ils pourraient en vouloir au maire de céder à des mesures solidaires.
Ce qui est indécent c'est de faire en sorte que les plus riches ne paient pas trop cher un repas grâce à l'aide des plus modestes, au principe de la seule égalité de traitement. C'est le monde à l'envers.
Les garennois ne sont pas des abrutis incapables de tout discernement. Ils seraient peut-être même les premiers à vouloir participer à la lutte contre les discriminations.
Je suis le premier à n'avoir jamais compris pourquoi mes enfants devraient payer la même somme que ceux de leur nounou qui, elle, a du mal à boucler ses fins de mois. J'ai bien compris aussi que si leur nounou devait s'exiler dans une contrée plus lointaine, dans une ville dite populaire, eh bien, mes enfants n'auront plus de nounou. C'est aussi simple que cela.
Les arguments opposés au quotient familial, les garennois les connaissent. Ils les ont lus et relus dans les tracts électoraux depuis des décennies. Mais les partagent-ils, ces arguments ? Je n'en suis pas sûr du tout. Leur a t-on au moins déjà posé la question ? Je ne le crois pas non plus. Pourquoi ne pas faire un referendum ?
Quand on voit des conseillers de la majorité municipale voter comme un seul homme derrière le maire et contre le quotient familial, on se demande vraiment qui ces gens représentent, si ce n'est eux-mêmes, effrayés par des chimères.
Quand on voit des conseillers de la majorité municipale voter comme un seul homme le financement de la plus grosse voiture possible pour un Maire qui rechigne par ailleurs à mettre en place la plus solidaire des mesures qui soit, le quotient familial, on se demande vraiment si la démocratie, parfois ne marche pas sur la tête.
Cette voiture, à titre de comparaison représente le prix de plus de 15.000 repas scolaires !
Le Garennois moyen que je suis, vous le dit : mesdames et messieurs les conseillers municipaux ne pensez-pas uniquement à vos considérations électorales, pensez qu'en étant tout simplement comme nos voisins, les autres villes du département, les garennois vous remercieront peut-être. De vous arcquebouter à des principes favorisant l'exclusion, donc la ségrégation, je ne pense pas qu'ils vous en soient longtemps reconnaissants !
C'est d'autant plus incompréhensible que le premier magistrat, "orbis" communique énormément pour se donner l'image d'un porte parole du RSA, de la cause des handicapés ou de la population afghanne.
Il y a des contradictions qu'il faudra bien un jour nous expliquer.
15:05 Publié dans Démocratie locale | Lien permanent | Commentaires (2) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, juvin, ump, quotient, familial, cantine
01.09.2008
La Garenne-Colombes, ville à la pointe de la lutte contre les exclusions ? Non, pas vraiment !
Hasard de l'actualité de ce lundi 1er septembre 2008
- d'une part, Martin Hirsch, le haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté est venu à la Garenne-Colombes présenter "son RSA" (Revenu de Solidarité Active) accompagné de Roger KAROUTCHI, de Patrick DEVEDJIAN et de toute l'équipe municipale de la Garenne-Colombes au grand complet,
- d'autre part, La Garenne-Colombes devenait ce même jour, veille de rentrée scolaire la seule ville du département à ne pas appliquer un système de quotient familial pour la restauration scolaire et les centres aérés : une mesure discriminatoire d'un autre âge, dénoncée par tous, à la veille de la rentrée scolaire 2008.
En effet, Courbevoie, la seule autre ville du département à ne l'avoir pas fait jusqu'à présent, vient de rejoindre, à l'occasion de la rentrée scolaire 2008, le clan de toutes les autres villes du département à appliquer cette mesure.
L'équipe du MoDem de La Garenne-Colombes demande donc à la municipalité de bien vouloir réexaminer la question de la mise en place du quotient familial dans notre ville, en mettant en place au plus vite un groupe de réflexion sur ce sujet.
Lire l'extrait du blog du MoDem ci-dessous :
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Lundi 1er septembre 2008 Source: http://blog.modem-lgc.com
Le Modem de La Garenne-Colombes demande la mise en place du quotient familial dans sa ville
La municipalité de Courbevoie vient d’adopter le quotient familial pour la restauration scolaire et les centres aérés.
La Garenne-Colombes est donc désormais la seule ville du département à ne pas appliquer ce dispositif, avec des conséquences que nous dénoncions pendant la campagne municipale :
- des familles modestes contraintes de compter sur l’aide financière de certaines associations pour pouvoir payer la cantine,
- des écoliers qui ne fréquentent pas l’étude, alors qu’ils auraient besoin d’un encadrement pour faire leurs devoirs dans de bonnes conditions,
- des enfants qui ne peuvent bénéficier des activités sportives et culturelles du centre de loisirs.
Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes, a constamment réaffirmé son hostilité à la mise en place du quotient familial, et ce pour deux raisons que nous contestons :
a) il n’y aurait pas besoin de quotient familial puisque les familles en difficulté ont la possibilité de demander une aide financière au CCAS.
Faux ! Tous les travailleurs sociaux, toutes les associations le savent : il n’est pas facile de quémander une aide personnelle. La démarche est humiliante et beaucoup s’y refusent, par dignité. Le quotient familial institue au contraire un droit à bénéficier de tarifs réduits pour la cantine et les activités extrascolaires. Il est accordé à tous ceux qui en ont besoin, sur la base de critères objectifs et sans risque de clientélisme.
b) la mise en place du quotient familial nécessiterait d’augmenter les tarifs payés par les familles qui ne bénéficieraient pas de dégressivité. Pas nécessairement ! Pour le Modem, il est possible, et même souhaitable, de conserver les prix actuellement pratiqués pour la tranche de tarification la plus élevée. Cela crée certes une dépense municipale supplémentaire, mais c’est un choix politique : celui d’investir dans une politique familiale réellement juste et efficace, celui de favoriser l’accès de tous les enfants à l’accompagnement scolaire et aux loisirs.
Le MoDem de La Garenne-Colombes demande donc à Philippe Juvin de bien vouloir réexaminer la question de la mise en place du quotient familial dans notre ville, en mettant en place un groupe de réflexion sur ce sujet : élus représentant les différentes sensibilités politiques de notre ville, travailleurs sociaux de la mairie, représentants des associations de parents d’élèves, directeurs d’école.
Christophe Conway 01.09.2008 http://blog.modem-lgc.com/
Vu sur "LEchos Garennois 06.2008 http://www.echosgarennois.com
Lors du Conseil Municipal du 19 juin 2008 en réponse à une demande des élus de l’opposition, la majorité municipale a réaffirmé qu’il ne sera pas mis en place de quotient familial ni pour la cantine, ni pour les activités artistiques et sportives, ni pour les voyages de nos seniors. Une vision de la “solidarité” unique - sinon inique - dans les Hauts-de-Seine puisque Courbevoie, l’une des deux dernières villes du département à ne pas avoir mis en place ce système de justice sociale, compte le faire prochainement.
19:15 Publié dans Presse et médias | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, solidarité, quotient, familial, juvin, rsa