29.10.2008
Kleber Haedens politiquement incorrect (Wikipedia)
Vous ne voulez pas de Kleber Haedens, cet écrivain nationaliste sur le fronton de votre école ?
Faites-vous élire et rendez-vous dans cinq ans, c'est ça la démocratie ! disent les quelques partisans de ce choix.
_________Stéphane E. sur le blog de Philippe Juvin.J’aime tous ces gens qui viennent faire des leçons sur la démocratie, nous rappeler à nous Garennois de faire attention au méchant despote qui choisit des noms d’écoles de façon totalitaire.La dernière municipalité élue démocratiquement en 2001 a été amenée à choisir le nom du futur collège en janvier 2008. 30 voix pour, 4 contre. L’opposition a proposé un nom, il n’a pas été retenu. C’est aussi ça la démocratie.
En mars, les Garennois ont accordé leur confiance à l’équipe menée par Philippe Juvin avec près de 68% des voix.Il y a quelques jours, le Conseil Général des Hauts-de-Seine, lui aussi démocratiquement élu, a approuvé à une grande majorité la proposition faite par le Conseil municipal de La Garenne.Que faut-il de plus ? Ça ne vous plait pas Monsieur “Paolo Gratter” ? Eh bien engagez-vous publiquement, sortez de votre anonymat, faites campagne, faites vous élire, faites élire d’autres représentants, et rendez-vous dans 5 ans devant les urnes. Les Garennois trancheront.
En attendant, ils ont récemment tranché et étaient très largement favorables à Philippe Juvin plutôt qu’à un autre ! Respectez ce choix.Et arrêtez de crier au déni de démocratie, quand celle-ci est parfaitement respectée.
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Les règles démocratiques de prise de décisions, sont bien celles-ci et merci de les défendre avec une belle vigueur. Nous sommes bien d'accord avec vous, sauf sur un point capital, l'information préalable.
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Démocratie locale et le Conseil municipal
Pour qu'un vote soit incontestable, faut-il encore que les votants aient été éclairés sur le contenu du vote. Hors, cela n'a pas été le cas. Kleber Haedens a seulement été présenté - voir le Procès Verbal du Conseil municipal du 28.01.2008 - comme un auteur important de la littérature française, un homme qui fut un critique exceptionnel, un écrivain de la mouvance des Hussards.
Qui savait que Kleber Haedens avait aussi collaboré toute sa vie durant à une presse d'extrême droite, fascisante, nationaliste quand ce n'était pas franchement antisémite ?
Qui ? Je vous écoute ! A mon avis, personne, à l'exception de Philippe Juvin.
Je crois même qu'un conseiller municipal de l'opposition, sur le départ en retraite, a même dit ce soir là tout le respect qu'il portait à cet écrivain puisque c'était le choix du Maire. C'est dire à quel point les conseillers municipaux de l'opposition ou pas, faisaient alors confiance au premier magistrat pour ses goûts littéraires. Sur une proposition à connotation littéraire, ils votaient et ont voté, comme un seul homme. Les quatre conseillers qui n'ont pas voté cette résolution, l'ont fait, je crois savoir, sur le principe que ce Kleber Haedens leur était inconnu, comme il était d'ailleurs inconnu au commun des mortesl et surtout car il n'avait rien à faire, de près ou de loin avec La Garenne-Colombes.
On ne peut pas reprocher aux conseillers municipaux de l'époque d'avoir fait leur job habituel. Voter POUR une proposition du maire, pour ceux de la majorité. Voter CONTRE, pour des conseillers de l'opposition, pour une proposition qui leur paraissait inapropriée pour ce collège-là. Jusque là rien d'anormal et personne n'est monté au créneau. Pas plus que personne n'est monté au créneau quant le nom de Jean Jerphanion a été proposé par le maire et lui-seul, puisqu'on sait depuis longtemps (son blog) qu'il aime Jules Romains autant qu'il apprécie Haedens. Un personnage de roman, une bonne idée. Certains auraient préféré le personnage de l'instituteur à celui du politique, mais franchement pas de quoi fouetter un chat. C'est passé comme une lettre à la Poste et personne n'y reviendra car, sur ce point, il n'y a rien à redire. Les règles démocratiques ont parlé.
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Démocratie locale et le Conseil général
Le Conseil général des Hauts de Seine entérine ensuite le vœu du maire de La Garenne, sur les mêmes bases. Le nom est adopté en commission à la majorité de la majorité en place. Contre l'avis de l'opposition. Le vote des Conseillers généraux était-il "éclairé" ?
Savaient-ils, les Conseillers généraux qui était ce Kleber Haedens ? OUI, par un courrier qui leur avait été adressé la veille ou quelques jours avant par un illustre inconnu, un conseiller municipal Modem de La Garenne-Colombes. Un certain Christophe Conway.
Qui c'est celui-là ont-ils du se dire. Qui croire ? Le maire de La Garenne-Colombes, un conseiller général lui-même, le secrétaire national de l'UMP et tout le tintouin. Un homme connu et reconnu. Un fidèle (un proche de, disent certains) de Nicolas Sarkozy. Un homme qui jusque là n'a pas défrayé la chronique, un homme qui s'est engagé en tant que médecin en Afghanistan …
Les conseillers généraux avaient un choix important à faire : sacrifier le week-end pour s'enquérir par eux-mêmes de la personnalité de ce Haedens et se taper toute l'œuvre du Kleber ou, vaquer à leurs occupations habituelles pour voter en toute confiance le lundi pour ce nom bizarre que leur avait proposé leur confrère et ami, Philippe Juvin.
Moi, à leur place, j'aurai fait pareil. Parce que se taper du Haedens un week-end, je peux le dire maintenant par expérience : Un, ce n'est pas folichon-folichon. Deux, cela n'aurait pas été suffisant pour cerner le bonhomme. Les Conseillers généraux ont donc choisi de faire confiance à Philippe Juvin et ont adopté le nom de Haedens comme nom du futur collège de La Garenne-Colombes. De toute façon, il n'est jamais trop tard pour revenir sur une décision. Le collège n'ouvrira qu'en septembre 2009. Refaire quelques documents, ce n'est pas la mer à boire.
Les règles démocratiques ont été respectées. L'éclairage était certes insuffisant mais en deux ou trois jours, comment se faire un avis tout à fait éclairé sur quelqu'un que personne ne connaît vraiment. A moins, bien sur d'avoir passé l'été au Camp Maxime Real del Sarte, l'université d'été royaliste où Haedens et son ouvrage principal sont des références à emporter avec soi. Ce qui ne doit évidement pas être le cas des Conseillers généraux des Hauts de Seine, qu'ils soient à l'UMP, au PS ou chez les Verts. Rien ne vaut des vacances en famille pour être fin d'attaque en septembre.
Personne, d'ailleurs ne remets en cause ces deux votes successifs. Les règles démocratiques ont été respectées.
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Maurice Papon fût préfet, ministre et portait la Légion d'Honneur
L'argument qui consiste à dire : la proposition du maire est la bonne puisqu'il a été élu avec 68 % des voix, que sa majorité municipale l'a voté, que le Conseil Général l'a entérinée, si vous n'êtes pas content, rendez-vous dans cinq ans est, à mon sens, complètement stupide en fonction de ce que l'on sait maintenant de Kleber Haedens.
L'erreur serait donc humaine, sauf pour les élus ! La démocratie ne se tromperait-elle jamais ?
Eh bien, SI, il lui arrive, à la démocratie, de se tromper. Infirmer une décision du parquet ne veut pas dire confirmer une décision du parquet. Maurice Papon fût préfet, ministre et portait la Légion d'Honneur, Marc Machin fût emprisonné sept ans, etc. Heureusement qu'il y a des gens de tout bord qui écoutent, questionnent, s'informent, recherchent et parfois dénoncent, quand eux-mêmes sont convaincus d'une erreur. Pas besoin d'être un Serge Klarsfeld et d'en faire un sacerdoce. Qu'elle soit judiciaire, policière, politique, écologique, économique ou simplement de bons sens, une erreur reste une erreur. Le propre de l'homme intelligent, du citoyen ordinaire est de la corriger et de tout faire pour qu'elle ne se reproduise pas. C'est aussi le rôle d'un élu. C'est le rôle de la démocratie.
Et Kleber Haedens, c'est une erreur. Une erreur cela se corrige.
C'était une erreur de nommer un collège de la République Kleber Haedens, le nom d'un homme, bonne plume, peut-être, mais d'un homme qui a conspué les valeurs de la République, qui a prêté sa plume, toute sa vie ou presque à des journaux dont l'objectif avoué était de promouvoir des idées nationalistes et anti républicaines quand ce n'était pas, je pense à "Je suis partout", obstinément antisémites.
Ce n'est pas en un week-end que l'on se fait une idée sur Haedens. C'est parce qu'il a été à l'écoute d'un citoyen garennois lambda, puis de deux, puis de trois, puis de quatre que ce simple conseiller municipal Modem de la Garenne-Colombes, Christophe Conway a lu sur Haedens et a pris conscience de qui était Haedens. Ce n'est qu'ensuite qu'il a pris l'initiative de porter le débat à l'extérieur du conseil municipal de La Garenne-Colombes car, je dois le dire, quand il a posé timidement la question "et Kleber Haedens, je croyais que …", - c'était avant le vote au Conseil général -, il lui a été répondu, je ne me rappelle plus des mots exacts que j'ai entendus mais c'était quelque chose du genre : "Ne vous occupez pas de ça".
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Non, ce n'est pas une "polémiquette"
comme le dit Monsieur Juvin sur son blog, ce n'est pas non plus un complot dirigé contre le maire de La Garenne, comme ce dernier le laisse encore supposer. C'est juste un problème pour les Garennois, pour les citoyens. Donc le problème de tous.
Christophe Conway représente à lui seul 10% des votes exprimés, soit environ 2700 Garennois de tous les âges. Il prend simplement son job au sérieux. On lui parle, il écoute, il questionne. Il n'a pas de réponse ? Il s'informe. Une erreur est soulevée par un citoyen, elle est alors vérifiée par cinq, dix, dénoncée par cent, cinq cent …. En quoi ces cinq cent garennois seraient-ils différents des 26.500 autres garennois. La couleur du bulletin de vote, la taille du cerveau, le niveau de culture générale, la couleur de peau, l'origine ethnique, la religion ? En rien, ce sont tous des citoyens de la même petite ville sympathique : La Garenne-Colombes. Des citoyens qui n'aimeront pas que leur ville soit un champ de bataille entre factions politiques, un champ de bataille entre Pétainistes et républicains, un champ de bataille entre européens et nationalistes. Des citoyens qui pensent que l'école ne doit pas être un terrain d'affrontement ou un lieu où doit se concentrer tous les devoirs de mémoire que d'autres jugent indispensables, à la place de l'Education nationale.
J'ai lu les commentaires à propos de Kleber Haedens sur le blog de Monsieur Juvin. Ils sont de qualité, c'est la preuve qu'il y a débat. Ceux qui s'opposent à Kleber Haedens ne s'opposent ni aux règles démocratiques, ni à l'écrivain en tant qu'écrivain et ne sont pas, du moins je le pense, des prétendants au poste de calife à la place du calife.. Ils pensent simplement qu'un maire n'est pas un calife et ne dénoncent qu'une erreur de jugement. Pas si grave. Ils n'imposent pas non plus un nom plutôt qu'un autre. Jacques Tati, c'est vrai, sur Facebook recueille aujourd'hui la sympathie mais au milieu d'autres noms proposés : Pierre Probst, le papa de Caroline ou Max Catrin, l'ancien Maire dont Philippe Juvin fût le conseiller municipal de l'âge de 19 ans à son élection au poste de Maire à l'âge de 37 ans. C'est dire si les propositions sont consensuelles.
Ne serait-il pas plus sage, Monsieur le Maire de revoir votre copie ? De dire, bon, devant une telle argumentation, j'ai peut-être eu ''une excellente mauvaise idée", si je consultais ma base : celle qui a voté pour vous comme celle qui n'a pas voté pour vous, c'est-à-dire les garennois, représentés par vos conseillers municipaux, toutes tendances confondues. Du MPF au parti Socialiste, de Madame A à Monsieur Z sur la liste. Ce serait plus sage. Personne ne vous en voudra.
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Errare humanum est
Personne aujourd'hui n'en voudra à Monsieur le Maire de changer une décision administrative, certes démocratiquement correcte mais totalement inappropriée pour un nom d'établissement scolaire, c'est dans cinq ans que les Garennois, alors parfaitement éclairés sur le vrai visage de ce Kleber Haedens, risquent bien d'en vouloir à leur Maire. Si le conseiller Modem reste sur sa lancée, l'écoute et l'action, c'est sûr, il risque bien, lui, de gagner le cœur des Garennois surtout si, à l'opposé, le maire actuel reste droit dans ses bottes à défendre l'indéfendable, appuyé par quelques apparatchiks et soutenu par le seul milieu royaliste. A ce jour, c'est l'exacte vérité. Lisez la Presse, consultez Internet.
Vous conviendrez que c'est peu, d'autant que d'ici là, c'est le reste de la population, garennoise et extra garennoise, la Presse, des historiens, des politiques et le corps enseignant tout entier qui auront pris le relais des quelques garennois qui ont tiré la sonnette d'alarme. Vous disiez, Stéphane, les Garennois ont accordé leur confiance à l’équipe menée par Philippe Juvin. C'est vrai.
La confiance, cela se mérite tous les jours, à chaque décision. Kleber Haedens, ... c'est la trahir pour ceux qui ont souffert des idées colportées sans retenue et sans remord par des gens comme Haedens. Mais Philippe Juvin n'était pas né, il ne mesure pas tout.
Sachez, Monsieur le Maire que la seule personne que j'ai bloquée, ici sur ce blog était justement ce citoyen érudit et vigilant, le premier à dénonçer fin août la vraie personnalité de Haedens. Je voulais protéger la ville, donc vous, pas persuadé du tout de la justesse de cet avis étrange et vous faisant par ailleurs confiance, je dirais presque aveuglement comme la plupart des gens de cette ville. Me laisser aveugler n'est pourtant pas dans mes habitudes. J'aime comprendre.
Laissez-moi croire que Kleber Haedens n'est qu'une erreur de casting. Laissez-moi encore croire qu'il ne sera pas infligé cet affront à notre ville. Laissez moi encore croire que vous ne souhaitiez pas vraiment faire connaître, que dis-je, imposer, cet écrivain aux idées d'un autre âge. Des idées que nous ne partageons pas, que nous ne donnons pas à nos enfants et que nous sommes et seront des millions, ici comme ailleurs à combattre, sans ménagement. Vos quelques soutients, n'y resisteront pas longtemps.
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Retirez ce nom de ce fronton.
Corrigez cette erreur. C'est ce que vous disent ou tentent de vous dire les PàG, Ramon et tous les autres ainsi que le PhilBert, chacun à sa façon. N'y voyez aucun complot. Nous ne sommes ni des déstabilisateurs à la solde d'un parti politique, ni des financièrement dépendants de la mairie, ni des candidats déçus comme persévère à le croire votre fidèle ami, Mr Jubert* petit-fils. Nous ne sommes pas non plus des prétendants au trône. D'ailleurs, de trône, en République il n'y a pas. C'est bien là notre position républicaine.
Philbert
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* Mr Jubert, petit-fils d'un ancien maire de La Garenne-Colombes, résident en Corse donc pas vraiment impliqué dans la vie Garennoise, ami de Philippe Juvin et n"hésitant jamais à donner son avis, dont celui-ci : "les leçons sur le fascisme, le racisme et l’antisémitisme ne m'intéressent pas, pas plus que Kléber Haedens". (sic). Nous avons raison de nous inquiéter ...
15:30 Publié dans Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (1) | Envoyer cette note | Tags : Garenne, Colombes, Haedens, Juvin, Collège, UMP, Modem
Commentaires
Un peu de culture n'a jamais fait de mal !!!!
Polémiquette : n.f. (contraction hasardeuse du gr : "polemikos", qui concerne la guerre, et du garennois : "quette", suffixe dédaigneux ayant vocation à juger de ce qui est ou n'est pas "intelligent"), La polémiquette est la forme « juvinile » de la polémique, elle est souvent évoquée afin de se défendre idiotement d'une prétendue bévue que sur le moment seul son auteur et quelques esprits éclairés ont constaté.
Quand elle est mal gérée dans sa prime jeunesse, la polémiquette évolue de façon anarchique et incontrôlable. Il existe un point commun à toutes les polémiquettes. Soit le polémiqueux se fatigue et comme de toute façon les éléments portés à la connaissance des autres suffisent à rendre visible la balle dans le pied, le polémiqueux retourne sa veste, s’en fait un pansement, et jure qu’il a été lui-même victime d’une mystification (quitte a en balancer la responsabilité sur un autre, de préférence mort et enterré). Soit le polémiqueux c’est tellement mis le doigt dans l’œil qu’il ne peut constater son erreur. Dans ce cas, il est à craindre que la polémiquette évolue vers la polypolémiquette, sorte de champignon endémique des hauts de seine et qui se multiplie en grande quantité dans les communes de la majorité présidentielle.
« Le Modem tente d’exister en ouvrant une polémiquette (petite polémique) de toute pièce. Le Modem a pris la tête d’une croisade pour salir la mémoire de Kléber Haedens en prétendant qu’il aurait eu des amitiés amorales pendant la guerre … » Extrait du blog du Professeur Philippe Juvin.
Ecrit par : Poil à Gratter | 29.10.2008
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