19.11.2008
Les Hussards : des écrivains fascistes (Bernard Frank)
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En 1952, Bernard Frank (1929-2006), un jeune journaliste et écrivain, publie dans les Temps modernes un article intitulé « les Grognards et les Hussards » qui stigmatise un groupe de jeunes écrivains de Saint-Germain-des-Prés, au premier rang duquel se trouve Roger Nimier, auteur du Hussard bleu (1950).
Il les accuse clairement d’être des écrivains « fascistes » (ils ont tous ou presque été proches de l’Action française), et dénonce le fait qu’ils se refusent à céder au conformisme de l’époque, qui consiste à s’engager politiquement, notamment derrière Jean-Paul Sartre. Le terme de « Hussard » aurait, selon certains exégètes, une autre paternité, et serait le fait d’un auteur belge, Willy de Spens, ami de Roger Nimier et Hussard lui-même. En fait, la plupart des Hussards rejettent ce terme, comme Jacques Laurent (« mot que je déteste en bon fantassin ») ou Michel Déon (« pont-aux-ânes des interviewers »), voire nient l’existence même d’un groupe.Le terme « Hussards » ne caractérise donc pas une école, mais un groupe d’écrivains disparate, uni par un idéal aristocratique, une nébuleuse de jeunes écrivains parmi lesquels figurent Roger Nimier, Antoine Blondin, Jacques Laurent puis, plus tard Michel Déon. S’apparentent également à ce groupe des auteurs divers, dont Stephen Hecquet (1919-1960), Kleber Haedens (1913-1976), Félicien Marceau, Claude Roy ou François Nourissier. Ces jeunes écrivains de l’après-guerre entendent se situer là où la place est restée vide, après l’épuration engagée par le Comité national des écrivains (CNE) et sa liste noire d’écrivains « interdits ». Les Hussards ont d’ailleurs tenté de réhabiliter des écrivains « censurés », tels André Fraigneau ou Robert Brasillach.
13:35 Publié dans Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (2) | Envoyer cette note | Tags : Garenne, Colombes, Haedens, fasciste, Hussards, Juvin
Commentaires
Cet article est affligeant de bêtise : Bernard Frank ne manquait pas de sympathie pour les écrivains dont il faisait le portrait de groupe et son article n'avait rien d'une "stigmatisation" ou d'une "dénonciation".
Ecrit par : an | 18.12.2008
Bernard Frank disait lui-même des Hussards, "ces écrivains fascistes". D'autres parlaient de réactionnaires néo-classiques.
Il ne manque pas de livres à ce sujet. Les "Hussards s'étaient aussi fixé l'objectif de réhabiliter des écrivains comme Brasillach ou Rebatet. Comment décrire Brasillac ou Rebatet autrement qu'écrivains d'extrême droite, comme Kleber Haedens. Dans leur cas, on peut sans exagérer parler aussi d'écrivains profondément antisémites. L'éditorial du JE SUIS PARTOUT du 15 avril 1938, édition spéciale "Les Juifs" est à ce propos édifiant. Brasillach y déclare par exemple "qu'il n'existe qu'une seule organisation politique antisémite en France : l'Action Française. Les membres de l'Action Française faisant profession d'antisémitisme en y adhérant". Rappelons que Kleber Haedens était membre de l'Action Française et qu'il a publié dans JE SUIS PARTOUT avant et après cette jolie profession de foi. Qu'il existe des gens éprouvant de la sympathie pour ces écrivains-là, bien sûr, la preuve, Philippe Juvin. Maintenant que cela fasse de ces écrivains des écrivains dignes de figurer sur une école. La réponse est évidemment NON pour la grande majorité des citoyens.
Ecrit par : PhilBert | 18.12.2008
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