09.12.2008
Selon Philippe Juvin, il y aurait eu une bonne période pour écrire dans "Je suis partout" et une mauvaise ...
Kleber Haedens y publiera des articles le 25 mars et le 1er juillet 1938 et le 22 mars 1940.
Le premier article y sera publié 21 jours après la publication d'un tract antisémite de Louis-Ferdinand Céline et le dernier deux mois avant l'arrestation des deux directeurs de la publication.
Etait-ce dans la bonne période, Monsieur le maire ? (voir le blog de Philippe Juvin)
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Matière à réflexion :
Une frange de la société française, imprégnée notamment de la pensée maurassienne, était antisémite. Il suffit de parcourir la presse de l'époque pour le constater.
Pour illustrer mon propos, voici un texte de Lucien Rebatet publiée dans "Je suis partout" en 1938 ... au sujet d’un statut des Juifs !
Ce texte, est reproduit dans l’ouvrage de Bruttmann, le voici :
"Nous voulons donc rendre par un statut les Juifs à leur nationalité juive. Ce statut n’aura rien d’insultant ni de tyrannique. Il sanctionnera une réalité que l’on a vainement cherché à méconnaître. Les termes de ce statut sont à débattre. Mais il doit comporter nécessairement le retrait aux Juifs de la qualité de citoyens français, et de tous les droits politiques afférents. Il doit écarter les Juifs de toutes les fonctions et services publics français : représentation politique, enseignement (sauf cas spéciaux), magistrature, armée. Il doit limiter la participation des Juifs aux autres secteurs de la vie française - et particulièrement les professions libérales - proportionnellement au nombre de la population juive sur le territoire. Il importe que tous les nationalistes français se pénètrent de ces deux idées : hors d’un statut officiel, la question juive est insoluble en France. Résoudre la question juive ne suffira pas à sauver la France, mais c’est une des conditions indispensables de son salut. Ce texte, publié dans Je suis partout, signé Rebatet est daté du 15 avril 1938 (Kleber Haedens participe aux numéros du 25 mars et du 1er juillet 1938).
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Je suis partout : Encyclopédie Universalis
Fondé en 1930 par les éditions Arthème Fayard, l'hebdomadaire Je suis partout a pour vocation principale de donner un compte rendu des événements internationaux. Parmi les premiers collaborateurs, on relève Pierre Gaxotte, Miguel Zamacoïs, Jean Giraudoux, Lucien Rebatet, Robert Brasillach, Claude Roy, Pierre Halévy, Drieu La Rochelle.
Peu à peu le ton et l'orientation de l'hebdomadaire changent, et les éditions Fayard l'abandonnent en 1936. Dirigé par Gaxotte, puis par Brasillach et groupant des épigones de l'Action française, il se caractérise surtout par la violence extrême dont il fait preuve dans la polémique à l'égard de ses adversaires.
À l'anticommunisme, l'antiparlementarisme et l'antisémitisme, qui sont ses thèmes habituels, s'ajoutent à partir de Munich le pacifisme et l'opposition au bellicisme de la droite traditionnelle.
En mai 1940, Alain Laubreaux et Charles Lesca, qui le dirigent, sont arrêtés sur les ordres de Georges Mandel ; le dernier numéro paraît le 7 juin. Renaissant en février 1941 en zone occupée et contre l'avis de Maurras, l'hebdomadaire retrouve, avec Brasillach à sa tête, quelques-uns de ses premiers rédacteurs auxquels s'ajoutent, entre autres, Georges Blond, La Varende, Marcel Aymé, René Barjavel, Morvan Lebesque.(...)
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http://www.erudit.org/La position idéologique de Je suis partout, hebdomadaire d’actualités internationales au très large tirage, publié de 1930 à 1944, prit précisément un tournant ouvertement nationaliste, antisémite et fasciste à partir de 1936.
L’attrait pour le fascisme se manifeste avec clarté, à l’été 1938, dans une série de textes de Robert Brasillach sur l’esprit fasciste.
09:55 Publié dans Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : Je suis partout, Haedens, Kleber, Juvin, antisémite
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