06.04.2009
Pourquoi absolument vouloir donner à une école de la République
le nom d'un type d'extrême droite imbibé d'alcool, Kleber Haedens, qui n'aimait ni les enseignants ni la République ?
14:19 Publié dans Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (10) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, juvin, ump, haedens, kleber
Commentaires
Pour son ego.
Pour faire plus royaliste que le roi.
Pour se faire mousser auprès de quelques copains.
Pour ne pas faire un autre mandat électoral :-)
Ecrit par : Jacques T. | 06.04.2009
Mais non voyons, c'est pour faire de l'ombre au Pot Rouge afin que l'on parle d'autre chose à la Garenne
Ecrit par : Le Pot Rouge | 06.04.2009
C'est une convention qui s'est imposée dans la langue médiatique de ces dernières années de seriner systématiquement "école de la République" — au lieu d'école publique, comme on disait il y a encore 10, 15 ans. Doit—on comprendre que l'enseignement dispensé dans ces tristes édicules ne doive être qu'un long chant de gloire au régime, ou la célébration perpétuelle du vivre-ensemble-citoyen (c'est déjà très largement le cas dans les matières dites littéraires) ? Parle-t-on en Espagne, pour prendre cet exemple, d'une "école de la monarchie" ? Même la défunte URSS n'avait pas osé baptisé son école "socialiste"...
Et en allant par là, faut-il interdire les collèges ou lycées Racine, Corneille, Molière, etc. ?
La Gueuse finit toujours par montrer son vrai visage : celui du sectarisme imbécile et haineux.
Ecrit par : max | 06.04.2009
@Max,
Ouh la la, vous êtes sérieusement atteint.
Quels milieux faut-il avoir fréquenté, quel endoctrinement faut-il avoir subi pour remettre en cause le fait que l'école publique est bien l'école de la République, gratuite, obligatoire et laïque, instituée comme chacun sait par les lois Jules Ferry pour que chaque petit français avoir un égal accès à l' "instruction".
Et si cette expression "école de la République" est effectivement très employée de nos jours, c'est que beaucoup d'entre nous pensent qu'il faut réfléchir à la manière dont l'école d'aujourd'hui, héritière de l'école Jules Ferry, peut revenir à cette mission originelle qui lui avait été confiée par l'idéal républicain.
Ecrit par : helene | 07.04.2009
Petit point d'histoire : des lois similaires aux lois Ferry de 1881-1882 ont été adoptées dans les principaux pays industrialisés à la même époque. Les dites lois Ferry avaient largement été préparées, et n'auraient pu être effectives, sans les lois GUizot sur l'enseignement primaire promulguées sous la Monarchie de Juillet. Que Ferry assignât, à une époque où le régime n'était pas encore solidement implanté, un objectif de "propagande" à l'école — il s'agissait selon ses termes de faire de "tous les petits Français, de bons républicains" — est un point acquis. Que vous pensiez que cette propagande doive se poursuivre ad aeternam, qu'elle doive même supplanter la simple mission d'instruction (qui est raisonnablement la seule chose que les parents attendent de l'école), laisse pantois. Qu'après cela, vous m'accusiez d'"endoctrinement"...
Ecrit par : Max | 07.04.2009
Mais non, Max, personne n'accuse personne. Il y a surtout ici "d'indécrottables républicains" comme ils disent dans les blogs d'extrême droite (colonne de droite) qui ont soutenu l'initiative du maire. Vous parlez de la "Gueuse" pour parler de la République, pourquoi pas. Je parle bien de "merde" quand je cite Je suis partout. L'expression est libre ici. Mais attention quand même, "Cointreau n'en faut" comme disait Boris.
Alors, le pseudo de Rebatet dans "Au cri du Peuple", vous l'avez ?
Ecrit par : PhilBert | 07.04.2009
@Max
Attention aux contradictions.
1) vous vous indignez que l'on amalgame école publique et école de la République
2) vous mentionnez que dans l'esprit de Jules Ferry, l'école publique était destinée à faire de tous les petits français de bons républicains...
Je crois qu'il n'y a pas de contestation possible sur le deuxième point! Effectivement l'école est, et a toujours été, un lieu de transmission des valeurs républicaines. Vous pouvez ne pas être d'accord (la liberté d'opinion fait aussi partie des valeurs de la République et de la démocratie), mais c'est ainsi. Et c'est pourquoi il est impossible qu'un Kleber Haedens, qui partageait avec vous un mépris avéré pour "La Gueuse", ait son nom sur le fronton de notre collège.
Ecrit par : Hélène | 07.04.2009
Cher Max
peut etre pourriez vous vous poser la question essentiel suivante :
Si nous étions sous le regime que vous souhaitez et que vous soyez republicain, pourriez vous tenir les propos que vous tenez ?
Vraissemblablement non et l'histoire nous le montre sous les regimes autoritaire que vous semblez apprecier on sela fermait ou on crevait.
Actuellement le seul risque que vous prenez est celui d'être ridicule : Estimez vous heureux et dite merci à la République française de vous garantir une telle liberté d'expression qui rappelons le est un luxe partagé par une toute petite minorité d'hommes actuellement.
Alors de grace, ne nous faites pas le coup du pauvre intelectuel bailloné, merci
Ecrit par : Garennois | 07.04.2009
@ helene
Je ne sais pas où vous voyez de contradictions : les propos de Jules Ferry étaient du "off" comme on dirait aujourd'hui ; il n'aurait jamais osé révélé publiquement (et encore moins en faire un objectif officiel) qu'il assignait à l'école une tâche (à long terme) de propagande électorale. Fort heureusement, cette arrière-pensée n'a pas empêché l'école de la IIIe république de transmettre la culture classique. Ce qui est inquiétant, c'est qu'aujourd'hui cette mission de propagande soit officialisée, et qu'elle semble même devenir le cœur de l'enseignement.
Enfin, je me permets de vous rappeler qu'aux yeux du fondateur de la Ve République (qui entretenait d'ailleurs des sentiments fort mitigés à l'égard de la démocratie), la "république" n'était ni plus ni moins que la forme du régime, un cadre neutre qui permettait la concorde civile, certainement pas un ensemble de "valeurs" devant lesquelles on dût s'agenouiller. Il n'y a qu'en ce sens qu'on soit autorisé à parler d'école "de" la République (i.e. "de" l'Etat français), le reste est élucubration d'idéologues qui cherche à nous faire passer leur marchandise en contrebande.
Pour avoir son nom au fronton d'un collège (ce que Kleber n'aurait nullement considéré comme un honneur, je vous l'accorde), il devrait suffir d'avoir illustré la langue, l'art ou la science — les considérations idéologiques (a-t-il bien mérité de la Gueuse ?) ne devraient rien avoir à y faire.
Ecrit par : max | 07.04.2009
@Max (aue)
Tout est dit
Vous écrivez: "pour avoir son nom au fronton d'un collège (ce que Kleber n'aurait nullement considéré comme un honneur, je vous l'accorde), il devrait suffire d'avoir illustré la langue, l'art ou la science — les considérations idéologiques (a-t-il bien mérité de la Gueuse ?)ne devraient rien avoir à y faire."
Donc vous admettez que donner le nom de KH à un collège est une hérésie (il n'a pas mérité de la République) .
Ce qui doit ausi être l'avis de vos amis paléo-néo fascistes ou paléo-néo royalistes. Alors pourquoi tout ce bruit ?
le dénommé Catonéo qui vomit sa bile contre un conseiller municipal, des royalistes belges qui téléphonent pour féliciter Philippe Juvin d'honorer Kléber.
Alors il ne vous reste plus qu'à signer la pétition en ligne.
Ecrit par : Ramon Mercader | 07.04.2009
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