10.07.2010
A propos de l'affaire Eric Woerth, Christian Estrosi, parle d’«une certaine presse des années 30» et invoque le souvenir de Roger Salengro. Philippe Juvin, lui, ne semble pas partager cet avis sur cette presse-là !
Etonnant ! Tout le monde à l'UMP n'a donc pas le même point de vue à propos de cette fameuse "presse des années 30".
Si Christian Estrosi (à raison) voit dans cette presse antisémite des années 30 matière à critique - Henri Béraud, éditorialiste de Gringoire a en effet poussé Robert Salengro au suicide pour atteindre le chef de l'état de l'époque Léon Blum (juif), Philippe Juvin, secrétaire national de l'UMP semble voir, lui, dans cette presse d'extrême droite surtout matière à louange.
N'est-ce pas Philippe Juvin, maire UMP de La Garenne-Colombes qui, il y a à peine un an voyait dans Kleber Haedens un journaliste justement de cette "certaine presse des années 30" (L'Action Française, L'Insurgé, Compagnon, Combat et surtout "l'excellent" Je Suis Partout) un modèle à donner aux enfants du XXI siècle en voulant absolument donner le nom d'un collège à ce secrétaire de Charles Maurras ?
N'est-ce pas Philippe Juvin, député européen UMP-PPE qui recommande encore sur son blog perso la lecture d’Henri Béraud, éditorialiste de Gringoire (affaire Salengro) et auteur de plusieurs pamphlets antisémites dont l'horreur a rarement été égalé. Je pense à Popu roi, en particulier, publié en 1938 dont le Journal Je Suis Partout a fait une large publicité.
Photo : Je Suis Partout (édition dans laquelle Kleber Haedens publiait aussi). Source JSP. Mémorial de La Shoah. Photo PhilBert (j'ai dégueulé après ...).
22:47 Publié dans Les mots ont un sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : ump, estrosi, juvin, salengro, haedens, béraud
08.07.2010
Le collège des Champs-Philippe à La Garenne-Colombes serait-il une chasse gardée (ou royale) de la droite garennoise ?
On peut très légitimement se poser la question.
En effet il est très étonnant qu'au conseil d’administration du collège "Les Champs-Philippe" (ex Kleber Haedens) et selon la volonté du maire (UMP-PPE) Philippe Juvin ne puissent pas siéger des élus de l'opposition municipale. Des gens élus aussi au suffrage universel qui savent pourtant lire, écrire et penser …
Des élus qui représentent aussi, selon la dernière consultation électorale (cantonales partielle de mars 2010), un garennois sur deux, donc un parent d'élève sur deux et un collègien sur deux ..
Si cela ce n'est pas du sectarisme politique, pour ne pas dire une certaine forme de ségrégation, c'est que nous ne savons compter.
On n'est pas là dans le domaine de la littérature mais du calcul mathématique ! Le Lagarde et Michard n'a rien à voir la dedans, c'est des piles neuves que le maire devrait acheter pour sa calculette. 2:2 = 1 et 1+1 = 2. Pas compliqué les maths, professeur Juvin !
On se rappelle que c'est au nom de la liberté de pensée que Philippe Juvin voulait baptiser ce nouveau collège du nom d'un écrivain d'extrême droite et qu'il voulait y faire distribuer aux élèves entrant en Sixième Une histoire de la littérature française, une œuvre de combat très à droite (dixit Jean d'Ormesson).
Une histoire de la littérature écrite en 1943 par Kleber Haedens et publiée aux éditions Séquana, une maison 100 % dédiée aux publications d'œuvres de propagande pétainiste.
Une histoire de la littérature qui, selon Philippe Juvin aurait avantageusement remplacé notre bon vieux Lagarde et Michard (sic).
Vu de la municipalité, au collège des Champs-Philippe (ex Kleber Haedens) quand on dit liberté de pensée, faudrait-il comprendre : liberté de pensée, oui, mais à droite … ?
Ndlr : Nous au Buzz nous avons aussi nos devoirs de vacances. Nous n'irons pas au camp d'été royaliste et nationaliste Real Maxime del Sarte où Kleber Haedens fait figure de référence, non, nous irons normalement en vacances sans gant de boxe dans la valise. Et là nous écrirons de manière détaillée le rôle exacte qu'à joué Kleber Haedens sous Vichy. Comment Kleber Haedens participait au "renouveau de la pensée française" au sein des mouvements Jeune France et Compagnons de France autour d'un type aussi recommandable que Pierre Pecheu, ministre de l'Intérieur de Pétain et grand architecte des "Sections spéciales", ces tribunaux d'execption chargés de juger les communistes et les anarchistes.
Tiens, le nom de Jean Baillet, résistant (et communiste) fusillé au Mont Valérien en 1944 (dont une place de la ville portait le nom) n'a-t-il pas été gommé du paysage garennois en particulier lors des récentes cérémonies du centenaire où le nom de cette place a été soigneusement occulté ? Sections spéciales ... ah, oui, c'était sous Pecheu (fusillé aussi en 1944 mais pour collaboration).
11:53 Publié dans Démocratie locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, juvin, champs, philippe, haedens, droite
06.07.2010
Pour les nostalgiques du choix de Philippe Juvin d'appeler notre collège "Kleber Haedens" (ou tout simplement pour les nostalgiques de la période sombre de l'histoire)
Je pense en particulier aux quelques "Maurice" (conseillers municipaux de la majorité municipale) qui soutiendraient encore "mordicus" - s'il en reste - que Philippe Juvin avait eu raison de baptiser notre deuxième collège du nom de ce journaliste de l'Action Française (présenté par le maire comme "résistant", lui qui n'a été que résistant à l'alcool...).
Donc à ceux-là, s'ils ont des enfants, nous vous informons qu'une session de rattrapage est organisée comme chaque été par le Centre Royaliste de l'Action Française (CRAF).
On se souvient que la maire et député européen, Philippe Juvin avait décidé d'offrir aux enfants de Sixième leur premier livre : Une histoire de la littérature française de Kleber Haedens, une œuvre de combat très à droite comme le disait si bien son ami Jean d'Ormesson.
Heureusement cette idée comme le nom de baptême du collège a finalement été mise à la poubelle par le Conseil général des Hauts-de-Seine trois mois avant son ouverture. Il ne reste plus de cet épisode qu'une photo du maire dévoilant avec un large sourire une plaque inaugurale au nom de Kleber Haedens. (Elle est où cette plaque, au fait ?)
Bref pour les nostalgiques de cette décision et peut-être pour les nostalgiques de l'époque pétainiste tout court, sachez qu'au camp royaliste et nationaliste Real Maxime Real del Sarte la lecture d'une histoire de la littérature de Kleber Haedens y est fortement recommandée. Les garennois qui se seront laissés convaincre ou séduire par les idées du maire auront donc une longueur d'avance au cours de cette formation militante et politique.
Aux autres, il reste à leur trouver des vacances normales …où ni les lectures nationalistes ni la boxe ne sont forcement au programme.
L'Université d'été de l'Action française se tiendra du 22 au 29 août 2010.
Elle est ouverte à tous les jeunes entre quinze et trente-cinq ans soucieux de se former à la politique nationaliste et royaliste.
Le Camp Maxime Réal del Sarte se donne pour objectif de former la jeunesse et les cadres politiques de demain... (Ndlr : ouille, ça va bastonner ...)
- http://www.actionfrancaise.net/cmrds/
- Section UMP Garennoise
- Kleber Haedens en Sixième
- L'avis d'un enseignant
Bonnes vacances les enfants !
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et voyez ce qu'après une Sixième réussie au collège Kleber Haedens (Champs-Philippe maintenant) nos enfants auraient été tout naturellement amnenés à lire. Du "natio" pur jus ...
(je ne parle évidement pas qualité littéraire mais bourrage de crane idéologique).
***************
12:56 Publié dans Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, juvin, champs, philippe, haedens, action, française, nationalistes
21.06.2010
Maurice, tu ne comprends toujours pas ?
n’est pas nous qui déciderons ; finalement, c’est bien le Conseil Général des Hauts-de-Seine qui
votera - de baptiser ce collège du nom de « Kléber Haedens ».
Kléber Haedens est un journaliste, critique et romancier. Il faisait partie du groupe des Hussards
auquel appartenaient des écrivains comme Roger Nimier ou Antoine Blondin.
Kléber Haedens a écrit plusieurs romans, dont une oeuvre qui est connue des spécialistes comme
une oeuvre particulièrement remarquable, qu’il a appelée :
« Une Histoire de la littérature française ».
J’insiste sur le « une », qui permet de dire que c’est son histoire de la littérature française, puisque les
conseillers municipaux à qui j’ai fait parvenir un exemplaire de cette « Histoire de la littérature
française » ont pu, pour ceux qui l’ont parcouru, voir qu’il s’agit d’une oeuvre critique, pleine
d’intelligence mais évidemment très subjective. Il dit tout le bien et tout le mal qu’il pense de quelques
statuts qui forment notre histoire littéraire et c’est en cela que cette histoire est intelligente parce
qu’elle est anticonformiste.
Kléber Haedens a eu son moment de gloire. Il est décédé en 1976, il était né en 1913 ; il est donc
mort assez jeune. Il a fait partie de ces auteurs qui ont été connus durant leur vivant et qui ont, ensuite, été oubliés.
Je souhaite faire oeuvre, et que La Garenne-Colombes, ainsi que le Conseil Général, fassent oeuvre
de souvenir en ramenant à la surface un auteur important de la littérature française."
10:29 Publié dans Les mots ont un sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : juvin, hussard, haedens, zemmour, action, française
04.06.2010
On s'offusque beaucoup en ce moment de cette histoire de drapeau ... mais pas des "fans" de Kleber Haedens qui taguent sur nos murs "A bas la république".
10:07 Publié dans Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (1) | Envoyer cette note | Tags : valeurs, républicaines, haedens, juvin, action, française, philippe, ump
25.05.2010
Puisqu'on vous le dit ... Haedens n'a jamais eu le Goncourt !
A l'occasion du décès de Robert Laffont, le célèbre éditeur mort mercredi dernier à l'âge de 93 ans le presse est beaucoup revenue sur le roman de Kleber Haedens, Salut au Kentucky qui n'obtint en 1947 que deux voix au prix goncourt, celle des jurés René Benjamin et Sacha Guitry (Le Figaro et La Croix ).
On se demande bien pourquoi Philippe Juvin eurodéputé et maire de La Garenne-Colombes ainsi que la section garennoise de l'UMP (à moins que que ce ne soit la même chose) continuent d'attribuer à Kleber Haedens le prix Jules de Goncourt que nous avions décrit ici comme un canulard, à moins que ce ne soit pour tromper le lecteur et continuer à faire croire que Kleber Haedens aurait été un bon choix pour nom de collège. Un écrivain d'extrême droite n'ayant obtenu qu'un Jules de ... non, cela ne trompe plus personne !
14:08 Publié dans Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, juvin, philippe, haedens, ump, canulard, tromperie
25.04.2010
Philippe Juvin, membre de la commission Alzheimer avait oublié le 26 avril de l'année dernière …
Qu'à 600 mètres de là où il prononçait ce beau discours en mémoire des déportés il venait de rendre hommage à un journaliste de la presse antisémite d'avant-guerre en lui dédiant un établissement scolaire…
Philippe Juvin, membre de la commission Alzheimer le 26 avril de l'année dernière alors qu'il évoquait le risque qu'un tel drame (la shoah) se reproduise avait oublié qu'il se déclarait en même temps sur sa page Facebook, "fan" d'Eric Zemmour, auteur de la désormais célèbre phrase : « la plupart des trafiquants sont des noirs et des arabes ».
Philippe Juvin, membre de la commission Alzheimer a sans doute aussi oublié que ceux qui font aujourd'hui l'éloge de ceux qui attisaient déjà la haine (les non-conformistes des années 30, que les "Hussards" qui tentaient de réhabiliter les Brasillach et Rebatet) ou pire de ceux qui l'attisent encore sont tout aussi coupables.
"Comment est-ce possible que cela fut ?", disait Philippe Juvin. Je vous pose à mon tour la question ...
Hommage à la famille Navon
envoyé par lagarennecolombes.
11:28 Publié dans Les mots ont un sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, déportation, juvin, haedens, anticonformiste
20.04.2010
Avant d'entendre encore une fois dimanche et à propos de la Shoah : "mais comment est-ce possible que cela fut..
lisez donc ceci :
Lucien Rebatet
L’Étoile jaune
Cet article de Lucien Rebatet a été publié dans l’hebdomadaire Je Suis Partout en date du 6 juin 1942.
***
Les Juifs de la France occupée, comme ceux de presque toute l’Europe, sont astreints, à partir de cette semaine, au port d’un signe distinctif : l’étoile jaune.
Lorsque nous proposions, dans ce journal, quelques années avant la guerre, sous la signature de Robert Brasillach ou la mienne, l’établissement d’un statut des Juifs, nous ne parlions pas de cette mesure, indiscutablement sévère. Si les démocraties occidentales avaient été capables, à ce moment-là, de se dresser contre le danger juif si évident, de faire leur révolution anti judaïque, le sort des Juifs eût été sans nul doute moins rigoureux que celui qui les attend maintenant.
Mais depuis, nos charges contre Israël se sont décuplées. Les Juifs ont la part capitale de responsabilités dans le déclenchement de la guerre et dans son extension.
Ils ont été les agents essentiels du bellicisme français et anglo-saxon, ils n’ont cessé d’envenimer les disputes d’intérêts entre les nations européennes, ils ont torpillé toutes les solutions pacifiques qui pouvaient aisément intervenir. Ce sont eux qui ont scellé l’épouvantable alliance de leurs créatures Roosevelt et Churchill et de Staline. Tous les soldats chrétiens, de quelque camp qu’ils soient, qui meurent depuis un an dans les steppes russes sont d’abord les victimes des Juifs, s’ajoutent aux centaines de milliers de cadavres que la marxisme juif a entassé sur toute la planète.
Il n’est pas, aujourd’hui, un seul Juif, quelles que soient ses origines, qui ne se conduise en agent sournois ou arrogant du bolchevisme, qui ne fasse des vœux pour sa victoire, et n’y travaille par tous les moyens dont il dispose.
Le Juif se révèle ainsi dans toute sa virulence. Entre l’Aryen et lui, c’est la lutte décisive. Les Aryens ne peuvent pas laisser un tel ennemi libre de se dissimuler. L’étoile jaune qu’il leur impose est la conséquence naturelle de la duplicité judaïque. Le Juif, en face de l’Aryen, camoufle autant qu’il le peut sa race, transforme son nom, mais ne pense et n’agit souterrainement que pour une seule nationalité, la juive, et mène dans son sein la conspiration permanente contre les nations chrétiennes.
Je ne sais plus quel homme politique disait autrefois : « Si les Juifs étaient noirs ou bleus, il n’y aurait plus de question juive. Tout le monde saurait les reconnaître, les écarter ».
L’étoile jaune vient corriger cette bizarrerie qui veut qu’une espèce humaine radicalement opposée aux peuples de sang blanc, inassimilable de toute éternité à ce sang, ne soit pas toujours discernable au premier regard.
Le monde chrétien, à la naissance des idées démocratiques, crut qu’il pouvait oublier les lois sagement édifiées au cours de nombreux siècles. Il ouvrit aux Juifs les portes des ghettos séculaires. Il a cruellement payé cette générosité inconsidérée. Nous voyons, au bout d’un siècle et demi, les dernières conséquences de l’émancipation juive. Cette race ennemie, fanatique et féroce, n’a pas cessé un seul instant d’aspirer à établir sur toute la race blanche une domination qui dégénérait immédiatement en une épouvantable anarchie. Dans tous les pays où elle a pu accéder au pouvoir, elle a semé la corruption, la misère, répandu des flots de sang.
Elle a régné par l’or avec une insolence, une perfidie et une brutalité jamais atteintes par les pires tyrans. Cela s’achève aujourd’hui dans une guerre sans merci.
Une telle expérience est suffisante, n’est-ce pas ? L’étoile jaune est la première étape vers ce ghetto, tant physique que moral, que nous devons, à mon sens, faire réintégrer aux Juifs le plus promptement possible.
Je disais l’hiver dernier dans ce journal, ma joie d’avoir vu en Allemagne les premiers Juifs marqués de leur sceau jaune. Ce sera une joie beaucoup plus vive encore de voir cette étoile dans nos rues parisiennes, où, il n’y a pas trois ans, cette race exécrable nous piétinait.
Nous avons pourtant un regret, qui est vif : c’est que l’étoile jaune ne soit pas imposée par une loi française. Nous sommes, ici, des nationalistes convaincus que l’Allemagne et la France ont dans le Juif un ennemi commun, et que, contre lui, la France doit mener la lutte aux côtés de l’Allemagne. S’il est un terrain d’entente complète entre les deux nations, c’est bien celui-ci.
Il n’est aucun pays qui ait souffert des Juifs comme le nôtre. Ils lui ont valu le pire des malheurs, la défaite. Depuis, ils ont encore aggravé incroyablement ses maux, empoisonnant ses esprits, parvenant à peser de la plus funeste manière sur sa politique, étendant partout la plaie du marché noir, profitant de notre détresse pour édifier de nouvelles et ignobles fortunes.
Ce que nous avons fait jusqu’ici contre ces misérables ne compte pour ainsi dire pas. Les quelques décrets timides qu’imprima le « Journal officiel » ont à peine été appliqués. Darquier de Pellepoix vient d’être enfin nommé aux Affaires juives. C’est un de nos compagnons des bagarres d’avant guerre. Nous connaissons son énergie, ses convictions solides, sa pertinence. Il était admirablement désigné pour la place qu’il occupe.
Nos vœux et nos espoirs l’y ont accompagné. Il sait déjà quels sont nos désirs. Nous voulons que la France participe positivement à la défense aryenne contre les Juifs. Il y va de son prestige, et elle travaillera ainsi à son salut. Il est une décision qui s’impose de toute urgence : celle d’étendre à tous les Juifs de France l’étoile jaune. Elle est beaucoup plus nécessaire de l’autre côté de l’Allier que dans cette zone. Il n’y a jamais eu autant de Juifs en France. Nous avons hérité en dernier lieu de tous les fuyards de Hollande et de Belgique. Ceux qui ont gagné l’Amérique sont en nombre infime. La grande majorité de ces Juifs, tous ennemis mortels de la France et de la paix, est en zone libre. Il y a maintenant des Juifs galiciens, bucoviniens, lettons, subcarpathiques, qui sont devenus les Juifs de la Corrèze, de l’Ardèche, de la Savoie. Il faut leur infliger l’étoile, pour commencer ; que le paysan périgourdin ou provençal, que l’ouvrier lyonnais, devant ces pillards et ces provocateurs, sachent à qui ils ont à faire.
Cette mesure est révolutionnaire ? C’est possible. Mais enfin, sommes-nous, oui ou non, en révolution ? L’étoile jaune fera gémir certains catholiques, disons même beaucoup de catholiques. Il est facile de leur répondre, d’apaiser l’inquiétude de leur conscience. L’étoile jaune renoue avec la tradition la plus strictement chrétienne, celle de la rouelle, qui, durant toutes les époques de vraie et solide foi, les grands siècles de pure civilisation catholique, marquait les Juifs du ghetto, avec le chapeau jaune des Juifs d’Avignon, les Juifs du Pape. Si l’Eglise moderne s’élève contre l’étoile jaune, il lui faut désavouer tous les papes qui l’imaginèrent, puis l’imposèrent.
Lucien Rebatet
Ayant été arrêté par la police française en 1940 sur ordre du ministre de l'intérieur Georges Mandel, il publie l'année suivante un ouvrage antisémite intitulé Quand Israël se venge (Paris, Grasset). Il se réfugie en Amérique du Sud à la Libération.
13:55 Publié dans Les mots ont un sens | Lien permanent | Commentaires (7) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, navon, juvin, philippe, haedens
30.03.2010
Pourquoi tout le monde veut il donc sauver Zemmour ?
Par Claude Soula
Ah, cet atroce Zemmour, à force de pousser son bouchon, il a bien réussi son coup. Le voila maintenant installé dans une position unique au sein des médias français :
porte parole officiel de la droite bien-dure-sans-être-lepeniste. Star des Médias, exactement le titre qu'il cherchait à décrocher depuis que Philippe Tesson l'avait engagé au Quotidien de Paris des années 80. On ne voit pas très bien ce qui sépare le discours zemmourien du discours lepéniste, si ce n'est que la gauche a volé à son secours : même Laurent Joffrin appelle à le sauver le méchant soldat Zemmour dans son édito de Libération ce week-end, au nom de la liberté d'expression, et en le mettant sur le même plan que le sale gosse Guillon.
Les deux personnages sont pourtant très différent : l'un, Guillon, est un caricaturiste, qui pense plus avec ses tripes ou ses humeurs qu'avec un bréviaire politique. Ce n'est pas parce qu'il irrite à droite que Guillon est de gauche. Il est nulle part. Ce qui n'est pas le cas de Zemmour. Il n'est pas un caricaturiste, mais un petit penseur, qui se prend très au sérieux. Macho, réac, anti-gay, anti- beurs, anti-noir, anti-pauvres, et aussi anti-intelligence, puisque victime de son hystérie, il est incapable de réfléchir, et de comprendre que si la délinquance est plus élevée dans certaines couches de la population, ce n'est pas à cause de leur origine ethnique mais de leur état social, et aussi parce que la délinquance des riches est moins poursuivie par la loi. C'est une définition de la droite : refuser aux individus toute circonstance atténuante liée à leur origine sociale, et considérer que chacun est responsable de tout ce qu'il fait, en bien et en mal.
Zemmour tient ce discours haut et fort, mais en le caricaturant, sans qu'on sache s'il comprend les implications de ce qu'il professe ( c'est normal, on ne peut pas s'expliquer en profondeur à la télé). Mais il parle, pour le plus grand plaisir des médias qui l'emploient, qui tiennent enfin avec lui un journaliste « droitier » décomplexé, capable de tenir clairement en France un discours tenu par Rush Limbaugh aux USA.
Allons nous supporter cela ? Par nous, je parle du corps social français, qui n'a plus l'habitude d'entendre sur les médias officiels des discours extrémistes de droite depuis la dernière guerre, décidément toujours pas passée. La droite dure existe toujours, mais les médias la refoulait chez les Le Pen, jusqu'à Zemmour, qui lui, a droit à la totale : RTL, iTélé, Canal + et le service public en prime avec France2. Je ne parle pas du Figaro qui ne fait que tenir son rôle de porte parole de toutes les droites, sans que nul ne veuille le lui reprocher ( nul n'est obligé de le lire, alors que nous pouvons tous tomber sur Ardisson ou Ruquier, sans faire exprès, en zappant, et écouter donc ainsi sans le vouloir le discours zemmourien).
Dans un premier temps, après les fameuses paroles- racistes selon moi- de l'énergumène, je me suis dit que ce serait enfin l'occasion de sortir ce polémiste des grands médias, que le service public au moins, RTL sans doute, allaient être obligés de le faire taire. Que nos impôts puissent payer cet individu, voila qui est rageant. Dans un deuxième temps, j'ai constaté que ces médias tenaient bon derrière lui. Ironiquement, seul le Figaro semblait se poser des questions. Je pense que c'était du simple cynisme de leur part : Zemmour fait monter l'audience, il se vend bien en librairie, c'est un bon client en télé, donc ils ont tenté de le sauver. Jusqu'à Libération qui a donc donné sa bénédiction intellectuelle au sauvetage.
Cela s'explique : qu'on le veuille ou pas, une bonne partie de notre pays se retrouve dans les horreurs qu'il débite, et cette partie du pays, a aussi le droit de s'entendre parler, comme au café du commerce. L'exercice est déplaisant à entendre pour les autres, mais on peut avoir un espoir : que tous ceux qui votent extrême droite pour se défouler, se disent que finalement, leur discours existe aussi ailleurs, à l'intérieur de la droite traditionnelle, et qu'ils y reviennent gentiment. On peut aussi avoir une crainte: qu'en ouvrant ainsi les vannes à cette pensée nauséabonde, en la légitimant, les grands médias vont la renforcer, puis faciliter sa diffusion, comme la peste brune en d'autres temps. J'avoue ne pas savoir ce qu'il faut privilégier : l'exercice de la libre pensée, même raciste, ou la fermeture-réflexe envers ce qu'elle véhicule.
10:10 Publié dans Lecture transversale | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : zemmour, juvin, anticonformiste, droite, haedens
28.03.2010
Kleber Haedens ne pouvait pas se douter en 1940 que ...
dans le très antisémite journal "Je suis partout", sous l'éditorial de Lucien Rebatet et à côté d'un de ses propres articles, on annoncerait la création future d'un camp d'été royaliste (celui de l'Action Française) où en l'an 2010 la lecture de Kleber Haedens serait "recommandée" en guise de préparation en même temps que celle de Pierre Boutang ou Charles Maurras.
12:13 Publié dans Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : haedens, juvin, action, française, garenne