05.09.2009
Jean Baillet, le résistant qui a perdu sa place
Né en 1908 à Tanlay dans l'Yonne (89)
Ouvrier jardinier
Demeura successivement à La Garenne-Colombes, Nanterre, Rueil-Malmaison
Membre du PCF et du syndicat unitaire des gens de maison.
Arrêté le 30.11.1939 à Caen et incarcéré à la prison de la Santé à Paris le 7.1.1940 pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Transféré en province, il s’évade à Cépoy (Loiret). Il participe à la Résistance au sein de l’O.S. (Organisation Spéciale) sous les pseudonymes de Clément, Romain, Jacques et Roger Nogarède. Il anime le travail clandestin aux usines Renault. Condamné à mort par coutumace. Il est arrêté le 17.8.1941 sous le nom de Roger Nogarède lors d’une prise de parole dans le marché d’Aulnay sous Bois 93.
Fusillé le 27.8.1941 au Mont Valérien.
Jean Baillet, le résistant qui a perdu sa place
William Van Qui | 24.08.2000
http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine/jean-baillet-le-r...
COMME tous les ans, en cette fin de mois d'août, les élus communistes et socialistes de La Garenne-Colombes s'apprêtent à rendre hommage à Jean Baillet. Celui qui se faisait appeler Henri Nagarède pendant la guerre fut l'un des précurseurs de la Résistance en Ile-de-France, et notamment dans l'Ouest parisien, où il fut le premier à faire dérailler un train.
Arrêté sur un marché par la police française, torturé par la Gestapo, ce Garennois fut fusillé le 27 août 1941 par les nazis.
« La Ville ne voulait pas du nom d'un communiste »
Au lendemain de la guerre, la commune lui avait rendu hommage en donnant son nom à l'une des places de La Garenne-Colombes, à deux pas de l'hôtel de ville. Mais en 1991, cinquante ans après sa mort, la majorité municipale de droite a choisi de rebaptiser l'endroit place du Souvenir-Français. Demain, à 18 h 30, la gauche garennoise rendra une nouvelle fois hommage à Jean Baillet sur cette même place. Des fleurs seront déposées devant la stèle commémorative de l'Appel du 18 juin 1940 et des déportés victimes de la barbarie nazie. Pour ces élus, c'est également l'occasion de renouveler leur demande en faveur de la rebaptisation de la place. « La municipalité ne voulait pas du nom d'un communiste sur l'une des principales places de la commune », accuse Lucien Duverger, conseiller municipal communiste. La majorité ne souhaite pas, quant à elle, relancer un débat vieux de dix ans. « La polémique a déjà été très vive à l'époque et nous ne souhaitons pas y revenir, murmure-t-on dans l'entourage du maire. D'ailleurs, les anciens combattants sont très satisfaits du nom actuel. Ce sont même eux qui l'avaient demandé. » De son côté, Lucien Duverger prétend « ressentir un fort soutien populaire en faveur de la rebaptisation de la place ». Il souhaite en tout cas relancer le débat tous les ans s'il le faut.
Le Parisien
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Cette année encore, ce matin, un hommage a été rendu à Jean Baillet par Adélaïde Naturel, Lucien Duverger, Christophe Macé et de nombreux garennois sur la place qui portait son nom, Jean Baillet.
Aujourd'hui cette place est appelée la place du Souvenir Français ou plus communément la "place des banques"; tant elle a perdu son âme en perdant son nom en 1991.
Pas un seul élu de la majorité municipale n'était là, sans doute étaient-ils trop occupés à honorer au même moment et quelques rues plus loin un personnage de roman, Jean Jerphanion. L'Histoire dans les romans est toujours plus belle ...
Jean Baillet était un garennois qui avait quelques raisons pour que la ville lui rende officiellement hommage.
Dommage, encore une occasion ratée, Maurice.
PhilBert
21:33 Publié dans Démocratie locale | Lien permanent | Commentaires (3) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, juvin, ump, résistant, baillet, haedens
Commentaires
Merci pour cet article qui montre bien à quel point notre ville s'inscrit dans une longue tradition de sectarisme imbécile.
Résistant, Jean Baillet le communiste a en effet sa place dans notre ville, tout comme Estienne d'Orves le Royaliste ou encore le Dr Jubert (ancien maire de La Garenne).
Ceci dit, Max Catrin, qui ne supportait pas les Rouges, s'est, si j'ose dire, "contenté" de débaptiser une place.
Philippe Juvin, lui, est allé bien plus loin. Il s'est acharné à imposer le nom d'un écrivain pétainiste pour baptiser un collège, en le faisant passer pour un simple anticonformiste et même pour un authentique résistant. Alors qu'en 1941-1942, Kleber Haedens tenait la revue de presse dans la très collaborationniste gazette de l'Action Française.
Là, il ne s'agit plus seulement de sectarisme imbécile... mais de tentative de manipuler l'Histoire.
Ecrit par : Martine | 07.09.2009
Bien vu.
Notre maire n'aime pas les rouges, mais adore les POTS ROUGES
Ecrit par : loupiow | 20.09.2009
Jean Baillet, durant l'été 1940 fut mandaté par le Comité central du P.C.F. pour porter ses directives dans un certain nombre de départements, notamment l'Aube. Il s'agissait de constituer des groupes spéciaux chargés de récupérer les armes abandonnées et plus ou moins camouflées par l'armée française durant la débâcle..."
Sources : Jacques Duclos, Mémoires, édtitions Fayard, 1970.
Ma modeste contribution pour honorer la mémoire de Jean Baillet
Ecrit par : PRESENT | 28.03.2010
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