20.10.2009
Il n'y a pas plus de "chasse à l'homme" contre Jean Sarkozy qu'il n'y a eu de "campagne de dénigrement" de Kleber Haedens.
Dans les deux cas, il n'y a et il n'y a eu que des critiques contre de très mauvaises idées pour ne pas dire des combats légitimes contre des dérives monarchiques avérées.
Les seuls fauteurs de troubles sont ceux qui ont fait ces choix, en aucun cas la masse de gens qui les dénoncent. Cela dérange, tant mieux ! Les auteurs de ces choix désastreux n'avaient qu'à pas les faire.
Est-ce de la faute des français si Jean Sarkozy n'est qu'un Bac+1 ? Est-ce de la faute des garennois si Kleber Haedens était un antirépublicain et alcoolique notoire ? NON, mille fois, non !
Dans les deux cas, il est amusant de constater que les systèmes de défense sont à l'identique.
Pour Philippe Juvin, notre maire (à tous) et porte-flingue garennois de Nicolas Sarkozy :
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"Une chasse à l’homme est lancée par les médias et l’Opposition à l’encontre de Jean SARKOZY", déclare à qui veut bien l'entendre Philippe Juvin le maire UMP de La Garenne-Colombes, singeant ainsi son collègue Frédérique Lefèbvre.
Trouvant que cette situation n'a que trop duré, Philippe Juvin a donc tenu à rappeler certaines (ses) vérités : l'EPAD a toujours été présidé par un conseiller général…, pourquoi Jean Sarkozy s'interdirait-il de se présenter …, Jean SARKOZY n’est pas moins légitime qu’un autre Conseiller…, etc., etc., et finit son billet d'humeur par un merveilleux et pathétique "En politique, la seule légitimité qui vaille, c’est l’élection".
Pourtant, ce n'est pas faire insulte aux qualités prêtées à Jean Sarkozy que de dire qu'il n'aurait très vraisemblablement jamais été choisi pour présider l'Établissement public de la Défense (Epad), premier quartier d'affaires européen, s'il n'avait été le fils du chef de l'État. Ce n'est pas pratiquer "une nouvelle chasse à l'homme", comme le soutient le porte-parole du gouvernement (et Philippe Juvin), que de rappeler qu'à 23 ans et en deuxième année de droit, se voir confier un tel poste stratégique n'est concevable qu'en vertu d'un favoritisme initial que ne peuvent effacer ni les compétences ni la légitimité démocratique du jeune élu du conseil général des Hauts-de-Seine.
Quand le président, présentant mardi sa réforme des lycées, explique: "Désormais, ce qui compte en France pour réussir, ce n'est plus d'être bien né, c'est travailler dur et avoir fait la preuve, par ses études, par son travail, de sa valeur", il ne peut exonérer son cadet de ces préceptes, sauf à prendre à la légère le sentiment d'injustice qu'a fait naître cette affaire inutile (c'est Yvan Rioufol, le très à droite rédacteur au Figaro et grand défenseur de Kleber Haedens qui le dit).
Ce système de défense me rappelait quelque chose. Bigre ! Merci Google qui garde tout !
En effet, le 21 novembre 2008 déjà, Philippe Juvin estimait que son Opposition (le Modem local) menait une campagne de dénigrement de Kleber Haedens qui selon lui (le Modem) aurait défendu Pétain et Vichy. Philippe Juvin se déclarait aussi bléssé par une telle entreprise de désinformation (comme aujourd'hui, Nicolas Sarkozy).
Oui, Jean Sarkozy est un peu léger pour diriger la Défense, oui, Kleber Haedens avait bien défendu Pétain et Vichy comme le disait le Modem et beaucoup d'autres.
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Dans les deux cas, le dauphin et Haedens ne sont les victimes que de ceux qui ont voulu les propulser à une place qui n'était pas la bonne.
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Le "dauphin", victime de son propre père qui a voulu le propulser à la tête de l'Epad, bien que né il n'y a que 23 ans et passablement en retard dans ses études.
L'autre, Haedens, victime d'un maire qui l'a choisi comme nom de collège alors que cet auteur avait préféré publier dans le très antisémite journal fasciste d'avant-guerre, le tristement célèbre "Je suis partout" que de s'abstenir.
Mais dans les deux cas, c'est vrai, ni l'un ni l'autre ne méritait d'être lynché sur la place publique. D'ailleurs, ils ne le sont pas et ne l'ont jamais vraiment été.
La France et les français - comme les garennois en ont tout simplement assez de voir leurs dirigeants proner un retour aux valeurs (telles que le mérite ou la République) et mettre en avant des symboles du contraire, chacun dans leur sphère de pouvoir.
Nicolas Sarkozy instrumentalisant l'Epad pour asseoir un pouvoir clanique, Phillipe Juvin prenant en otage une ville et son nouveau collège pour satisfaire un égo sans limite qui lui donnerait le droit de choisir seul et contre tous le nom d'un établissement scolaire au seul prétexte que monsieur aime un auteur.
De chasse à l'homme il n'y a pas concernant Jean Sarkozy. De chasse à l'homme il n'y a pas eu concernant Kleber Haedens.
Il y a et il y a eu simplement l'expression d'un profond ras-le-bol à voir bafouer les valeurs auxquelles les français croient dans leur grande majorité.
Pas la peine de victimiser qui que ce soit. C'est aux auteurs de ces abus de pouvoir que les français (ou les garennois) s'en prennent, c'est clair et c'est tout.
En juin dernier, Philippe Juvin déclarait au Figaro qu'il retirait ce nom de Kleber Haedens pour ne pas que les enfants garennois soient pris en otage. Avec du recul, et constatant un système de défense identique concernant Jean Sarkozy, je me demande aujourd'hui qui prend vraiment qui en otage dans notre 92 ?
PhilBert
12:29 Publié dans Démocratie locale | Lien permanent | Commentaires (1) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, sarkozy, jean, philippe, juvin, haedens, #jeansarkozypartout
Commentaires
Et les habitants des Champs Philippe, cher Philippe, ne seraient-ils pas aussi un peu pris en otages quelque part ?
Ecrit par : Jubière | 20.10.2009
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