20.06.2009
Décidément, Philippe Juvin, maire de la Garenne-Colombes et tout frais élu député européen ne comprendra jamais rien à rien !
Hier, 19 juin 2009, Patrick Devedjian, Ministre auprès du Premier Ministre en charge de la relance et président du Conseil général des Hauts de Seine ainsi qu'Isabelle Balkany, conseillère générale des Hauts de Seine, chargée des collèges et proche de Nicolas Sarkozy ont demandé en séance plénière du Conseil général à Philippe Juvin, maire UMP de La Garenne-Colombes, de bien vouloir retirer sa proposition de nommer le collège de sa ville du nom d'un écrivain d'extrême droite et alcoolique notoire, Kleber Haedens.
Ce qu'il fera publiquement vers 9 heures du matin.
Vers 10 heures du matin, Philippe Juvin informe alors le porte-parole du collectif républicain et apolitique "Non à Kleber Haedens", de cette décision ainsi que Monsieur Bernard Dargols, un monsieur de 89 ans, ancien GI's ayant débarqué le 8 juin 1944 sur Omaha Beach qui avait été blessé et offusqué de voir réapparaitre le nom d'un écrivain fasciste sur le collège de sa propre ville.
Tout semblait être rentré dans l'ordre.
Philippe Juvin qui avait l'air très soucieux que cette information ne soit reprise et utilisée contre lui par des opposants malintentionnés souhaitait rencontrer au plus vite des membres du collectif pour s'expliquer.
Sans attendre une rencontre, Bernard Dargols et Marc Schindler (porte-parole du collectif) ont passé leur journée à parler et rencontrer les nombreux acteurs du collectif afin que chacun savoure cette sage décision sans pour autant l'utiliser à d'autres fins que celles du collectif, à savoir la volonté de voir retirer ce nom contraire aux valeurs de la république, ce que l'on était en droit d'attendre pour la dénomination d'un établissement scolaire, et c'est tout.
Les déclarations de Bernard Dargols et de Monsieur Schindler, surtout celles faites à la presse allaient dans ce sens. Les blogs garennois citoyens ou politiques reprendront d'ailleurs de concert un communiqué visant l'apaisement et invitant simplement à savourer le retour des valeurs républicaines sur leur collège.
L'affaire était close et entendue pour tout le monde.
Pour Philippe Juvin manifestement, NON. Ce matin, quelle ne fut pas notre surprise de lire dans le Parisien un article au vitriol reprenant les propos de monsieur le maire :
"Kléber Haedens a été utilisé à des fins politiciennes par des gens qui
prennent des enfants en otages. Je souhaite les protéger de ces
querelles qui ne les concernent en rien."
C'est odieux ! C'est surtout inquiétant. Plus encore pour les amis politiques de Philippe Juvin que pour ses opposants tant la sortie est indécente.
Si Patrick Devedjian et Isabelle Balkany ont demandé à Philippe Juvin de retirer ce nom, c'est sans doute qu'il y avait quelques raisons. Ces gens là ne sont pas des "sots". Sans doute ont-ils eu des avis éclairés avant de formuler une telle demande venant d'un membre de "leur camp".
Kleber Haedens, écrivain d'extrême droite, ayant participé activement à l'hallali anti juif des années 30-40, nationaliste et alcoolique notoire avait quand même quelques bonnes raisons de ne pas figurer sur un établissement scolaire public et de froisser les susceptibilités alto-séquanaises, non ? Ce que le collectif NON à Kleber Haedens dénonçait depuis des mois, d'ailleurs.
Philippe Juvin n'a rien compris. A trop lire Charles Maurras, il a fini par faire sienne l'idée que la république était une gueuse. Il se trompe lourdement. S'il croit encore que la polémique est la mère de toute les stratégies, il se trompe.
Il n'a pas compris que les "indécrottables républicains" sont majoritaires dans ce coin de France.
Il n'a pas compris que le collectif républicain garennois avait été très gentil avec lui jusqu'à maintenant.
Il n'a pas compris que dire : "Kléber Haedens a été utilisé à des fins politiciennes par des gens qui
prennent des enfants en otages" est tout simplement odieux de la part de quelqu'un qui a tenté insidieusement de faire passer pour valeur à suive un ennemi de la république et de la différence.
ll n'a pas compris qu'en déclarant vouloir "protéger les enfants de querelles qui ne les concernent en rien", Philippe Juvin vient de déclarer la guerre, justement à ceux qui voulaient protéger ces enfants de l'indifférence et de la barbarie, à des parents responsables, à des enseignants qualifiés, à des citoyens engagés, à des professionnels motivés, à des hommes et des femmes de bonne volonté, ...
Philippe Juvin n'a pas compris non plus, que nous sommes plusieurs milliers. Philippe Juvin n'a pas compris que parmi ces milliers de personnes il y avait une kyrielle de compétences capables de faire savoir à la terre entière ce qui se passe à la Garenne-Colombes.
Philippe Juvin n'a décidement pas compris que nous avons compris.
Philippe Juvin ne comprendra jamais rien à rien.
Un exemple : s'il croit encore qu'après avoir dit à qui voulait bien l'entendre qu'il y avait 10.000 morts par an en France dans les hôpitaux à cause de l'inorganisation, il allait pouvoir diriger un service des urgences à Clichy alors qu'il travaille à Strasbourg, il se trompe encore.
Nous allons le faire savoir, Monsieur Juvin.
Il ne fallait pas pousser le bouchon aussi loin …
Si vis pacem, para bellum
PhllBert
15:53 Publié dans Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (4) | Envoyer cette note | Tags : garenne, clombes, juvin, philippe, député, ump, européen, extrême, droite