03.05.2009
Un collège Kleber Haedens, disciple de Charles Maurras ! Marcherait-on sur la tête à l'UMP locale ?
http://www.resistances.be/maurras.html
Charles Maurras, idéologue français d’extrême droite et antisémite professionnel dans l’entre-deux-guerres, Charles Maurras (1868-1952) a eu de nombreux disciples en France et en Belgique. Depuis les années 1930 jusqu'à nos jours…. dont un certain Kleber Haedens. Oui, Kleber Haedens, comme le nom de l'auteur du livre de chevet du maire de La Garenne-Colombes, Philippe Juvin.
Charles Maurras,
père du
« nationalisme intégral »
Dans l’entre-deux-guerres, en France, l’extrême droite fut très active. Plusieurs organisations incarnaient celle-ci, comme le mouvement monarchiste l’Action française.
Son dirigeant de l’époque était Charles Maurras, auteur d’un corpus idéologique proposant un « nationalisme intégral » et un « antisémitisme d’Etat ».
Portrait d’un idéologue toujours d’actualité pour ses disciples et les disciples de ses disciples ...
Charles Maurras en 1945 lors de son procès pour collaboration avec les nazis.
Il est né cent ans avant « Mai 68 ». Disparu en 1952, Charles Maurras fut le principal dirigeant du mouvement nationaliste, monarchiste et traditionaliste catholique l'Action française (AF), actif en France depuis 1899. Ecrivain, publiciste et homme politique, il est le père du « nationalisme intégral » et du concept d’« antisémitisme d’Etat ». Charles Maurras influença la fraction la plus conservatrice de la bourgeoisie française catholique de l’entre-deux-guerres.
Singularisées par leur extrémisme, les oeuvres de Maurras furent mises à l'index par le Vatican en 1926, après les pressions exercées par les autorités religieuses françaises. Partisan des dictateurs Mussolini, Franco et Pétain, il fut arrêté en 1944 et condamné l’année suivante, pour collaboration avec les nazis, à la réclusion à vie. Il fut gracié peu de temps avant son décès.
« L’anti-France : Juifs, Protestants, Maçons, Métèques »
Le « complot contre la France » est au centre du corpus idéologique maurrassien. Ce complot est l'oeuvre de l' « anti-France », imagée par ce que Maurras dénommait les « Quatre Etats confédérés : Juifs, Protestants, Maçons, Métèques ». Ces quatre forces antifrançaises formaient, selon lui, le « gouvernement de l'Etranger, à l'intérieur de la France ». Dans les années 1980-1990, Jean-Marie Le Pen, le président du Front national français (FN) dénoncera à son tour les « partis de l'Etranger », c'est-à-dire toutes les formations politiques françaises à l'exception bien entendu du FN, autoproclamé « parti de la France ».
A l’étranger, Charles Maurras va également recevoir un accueil favorable dans certains cercles politiques de l’ultra droite conservatrice. Le dictateur chilien Augusto Pinochet se serait même inspiré de certains de ses préceptes. En Belgique, le « maurrassisme » s’était déjà installé dès les années 1930.
Leader de l’extrême droite française historique, Charles Maurras fut un des inspirateurs de l’antisémitisme politique. Article sur ce thème publié dans la publication Aventures de l'Histoire – Didro, n° 12, septembre 2002 – Document : RésistanceS. (Cliquez pour agrandir)
Minée par des conflits internes durant l’occupation, l’Action française de Maurras se divisa en trois clans opposés : celui des maurrassiens orthodoxes soutenant le gouvernement de Vichy conduit par le maréchal Pétain (clan de Kleber Haedens), celui des collaborationnistes germanophiles (parmi lesquels se trouvait l’écrivain Robert Brasillach) et celui de ceux qui entrèrent pour finir en résistance contre les nazis.
En 1947, l’Action Française se reconstitua sous le nom de la Restauration nationale (RN). Après le décès de Maurras, en 1952, ses fidèles adeptes se disputeront le contrôle du mouvement. La RN finira par imploser en deux camps antagonistes : le premier s’organisant autour du journal Aspects de la France où Kleber Haedens publia de nombreux articles, le second autour d’une nouvelle publication, La Nation française. Depuis, les pseudopodes de l’Action française poursuivent leurs luttes intestines.
Quant au corpus politique de Charles Maurras, il est toujours exploité par le Front national, les autres partis nationalistes français et les mouvements politico-religieux intégristes nationaux-catholiques.
Manuel ABRAMOWICZ
[Extrait du portrait de Charles Maurras publié dans « Antisémitisme : une filiation historique», chapitre de Manuel Abramowicz in ITALIQUELe désarroi démocratique - L'extrême droite en Belgique, ouvrage collectif dirigé par Hugues Le Paige, éditions Labor, Bruxelles, 1995 – Texte revu et réactualisé en août 2007].
© RésistanceS – Observatoire belge de l'extrême droite – www.resistances.be – info@resistances.be – Article mis en ligne le 4 août 2007.
http://www.resistances.be/maurras02.html
La plupart des disciples - français comme belges - de Charles Maurras occultent les penchants et les élaborations théoriques antisémites et totalitaristes de cet idéologue français. Son « nationalisme intégral », sa vision politique suscitée par sa théorie des « Quatre Etats confédérés » - des quatre forces subversives de « I’anti-France », c'est-à-dire : « les Protestants, les Francs-maçons, les Métèques et les Juifs » -, font de Charles Maurras I'un des principaux leaders antisémite du XXe siècle. L'on ne peut citer celui-ci sans rappeler son antisémitisme invétéré.
L'occultation de cette réalité, par ses émules français comme belges, fait alors force de complicité chez eux.
Nier une réalité, certes embarrassante, voilà une stratégie maintes fois menée par I'ultra droite pour pouvoir réhabiliter un passé des plus obscurs...
Manuel ABRAMOWICZ
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Dimanche 26 avril, le maire UMP de La Garenne-Colombes ne disait-il pas ?
14:56 Publié dans Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, haedens, juvin, kleber, philippe, orleans, collège, ump