21.06.2009
La fièvre baisse à La Garenne (par Pierre Assouline)
19 juin 2009
La fièvre baisse à La Garenne
Voir le billet original (P.Assouline)
Vous vous en souvenez peut-être, en novembre dernier, la fièvre montait à La Garenne-Colombes comme jadis à El Pao, à la faveur d’une intense polémique aux accents littéraires mais au fond politique.
La mobilisation fut forte et permanente dans les deux camps. Pros et antis s’affrontèrent en échangeant des noms d’oiseaux, des tracts et même des arguments autour de la détermination du maire, soutenu par le conseil municipal et le conseil départemental, de baptiser un collège du nom de son écrivain de chevet, Kléber Haedens, auteur estimable mais dont l’œuvre et la personne étaient sans attaches avec la ville, et surtout homme de droite ayant flirté autrefois avec le maurrassisme et la Révolution nationale.
Or on vient d’apprendre que, de manifestation en manifestation, les antis ont remporté leur partie de bras de fer après jet de l’éponge des pros.
Leur pugnacité a fini par payer. Forts d’une pétition signée par 3000 personnes à l’issue d’une campagne médiatique menée tambour battant sans relâche pendant des mois, ces Garennois ont obtenu que le collège porte le nom de son quartier, Champs-Philippe, en attendant de lui trouver un patronyme plus symbolique. Du coup, à force d’alimenter leur dossier, ils sont devenus des spécialistes de la droite littéraire…
Voir le billet écrit par Pierre Assouline en novembre 2008, ICI
19:32 Publié dans Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (3) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombes, haedens, juvin, kleber, philippe, collège
Commentaires
C’est dingue: un salopard fini, sans un gramme de génie novateur, simplement reconnu par un appareil éditorial au service du pire, devrait se voir accorder une implicite mansuétude de l’Histoire parce qu’il s’intéressait aussi à la musique (Rebatet) ou à la poésie grecque (Brasillach) entre deux appels au meurtre!
Pendant ce temps, des auteurs consciencieux, hommes intègres, sont ignorés dans les mêmes domaines de recherche parce qu’il “faudrait” sauver Brasillach et consort!!! La fascination pour la vermine littéraire a de l’avenir en France: tant qu’elle peut s’essuyer la boue de ses godillots de séminariste sur le paillasson Céline, l’amnésie est pratique!
Ecrit par : Lu sur la Rep. des Livres | 21.06.2009
L’extrême droite militante actuelle, se rassemblant à nouveau en France sous la sinistre bannière de l’intégrisme catholique, a pour objectif de systématiquement discréditer toute expression de conscience intellectuelle plus libérale que le totalitarisme religieux prôné par son néo-fascisme.
De sa stratégie participe cette tactique d’intervenir sur les blogs à forte audience, toujours accompagnée, en meutes ou “patrouilles à deux”, et de façon synchronisée pour y calomnier toute intervention en elle-même garante de républicanisme, voire d’y harceler si nécessaire toute parole un peu émancipée du dogme obscurantiste qui accompagne, plus ou moins temporairement dissimulé, toute intervention militante de ce type.
Quand il ne s’agit pas pour elle de “sujets porteurs”, l’extrême droite militante actuelle oeuvre au détournement des échanges du web 2.0 vers un permanent révisionnisme de l’Histoire au profit de la diffusion de son idéologie et de ses auteurs: l’histoire de la littérature et ses méandres lui en offre bien malheureusement de fréquentes occasions.
Parmi les commentateurs les plus assidus du blog de Pierre Assouline il est aisé de reconnaître ainsi quelques “voix”, caractéristiques autant à l’aigreur de leur ton qu’à la récurrence de leurs minables références qui, toutes, véhiculent l’antisémitisme plus ou moins masqué comme fonds de commerce nauséabond et en tant que véritable visée démagogique.
La fréquence de telles présences est révélatrice de ce qui constitue la part à peine émergée d’un ignoble iceberg dont le fanatisme soutient l’assuidité à la diffusion de l’intolérable par des individualités autant masculines que féminines.
C’est là un phénomène inquiétant qui se rencontre quotidiennement en presque tous les blogs politiques, journalistiques et littéraires, et ainsi très significatif d’une offensive médiatique d’une droite féroce qui bénéficie désormais de moyens financiers suffisants à l’entretien de telles pratiques.
Cela pendant que les français les plus modestes, harassés de violence et de misère que la droite lui impose, perdent, dans une souffrance sociale exceptionnelle depuis le second conflit mondial, toutes possibilités d’accès à la connaissance de valeurs qui ont pourtant forgées une République aujourd’hui rongée par la gangrène intégriste et ses cultes mortifères.
Face à ce pourrissement des âmes qui commence toujours sa funeste besogne dans le giron de la littérature, il convient d’opposer la vérité de l’Histoire en mouvement et de redire systématiquement en quoi des Barrès, Maurras, Drieu, Brasillach, Rebatet, Morand et autres, furent consciemment les complices d’une horreur et d’un extrémisme auxquels le mot Shoah devrait pourtant permettre de poser un point final tout à fait définitif à ce courant d’idées brutales et indignes, et uniquement dédiées à l’organisation du retour d’une abominable servitude des âmes et des corps individuels.
Ecrit par : Lu sur la Rep. des Livres | 21.06.2009
Un peu comme dans les années 30, on voit poindre ici et là toute sorte de fanatismes.
Ceci comme par hasard.Ccette émergence de fanatiques coincide avec le recul des démocraties et l'affaiblissement du pouvoir des états et des institutions (justice, reglementtation financiere, orientation economique ...) assortie d'une montée des innégalités sociales. y'aurai t'il un lien ?
Ecrit par : eric | 22.06.2009
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