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20.05.2009

Monsieur Philippe Juvin, comment faut-il vous le dire ?

On en a assez d'avoir "les deux pieds dans le Pétain" avec votre Kleber Haedens !

Il ne se passe pas UN jour sans qu'une personnalité de La Garenne-Colombes, un personnage public, un écrivain, une association ou un simple administré vous reproche publiquement ce choix malheureux de Kleber Haedens comme nom du futur collège de la Garenne-Colombes.

Vous lisez la Presse et écoutez la radio, non ?

Vous aimez lire Jules Romain : une école maternelle portera le nom de Jean Jerphanion, VOTRE personnage de roman, soit !

Vous avez aimé pendant votre jeunesse "Une histoire de la littérature française" de Kleber Haedens, une histoire des écrivains fascistes ou fascisants et dites partout que c'est votre livre de chevet, c'est votre problème, pas le notre. Ne vous méprennez pas sur l'étendu des pouvoirs du maire ...

Il faudrait donc accepter que notre collège porte le nom de Kleber Haedens  et que nos enfants s'ingurgitent tous les jours "la propagande vichyste".  

Vous "avez poussé le bouchon un peu loin", Monsieur Juvin !

400px-Seconde-guerre-mondiale-debarquement-LCVP-6juin1944.jpgCela ne semble pas vous gêner que Kleber Haedens combattait avec férocité, un crayon à la main, la République, les enseignants ou les artistes et écrivains juifs pendant que notre voisin, Bernard* faisait du "yachting" en juin 44 au large de Deauville. Moi, si. Et pas seulement moi.

* Vous savez, Bernard, ce garennois tout à fait respectable qui vous disait "pleine page" dans Marianne la semaine dernière que Kleber Haedens, ce n'était pas possible et pourquoi.

Tous les jours, des dizaines de garennois viennent signer la pétition en ligne contre VOTRE Kleber Haedens. Nous serons sans doute trois mille avant les élections européennes ...

Regardez, encore ce matin, un billet magnifique vu sur le site du Modem local. Je sais, vous allez nous dire, ah, encore une manoeuvre politicienne ... mais regardez, écoutez un peu. On se fout de la POLITIQUE. Mais on ne se fout pas de voir un nationaliste antisémite sur le fronton d'une école, MAINTENANT.

Vous ne pouvez plus dire : "la belle affaire" et rejeter d'un revers de manche toute contestation. Vous avez raconté des "carambouilles" en affirmant que Dominique Baudis et Irène Frain dirigeaient une association des amis de Haedens : c'est faux, archi FAUX. Vous avez tenté de faire passer Haedens pour un résistant, pourquoi pas un grand résistant tant que vous y étiez, lui qui n'a jamais été que résistant à l'alcool.

Que faire maintenant ?

Il vous suffit de passer un coup de fil à Isabelle Balkany, responsable des collèges au conseil général pour lui dire que, finalement, Jacques Tati, Marc Bloch, Jean d'Ormesson, Fernandel, Aimé Césaire, Clovis ou Rintintin ce serait pas mal non plus pour le collège des Champs Philippe.

Q-Tip.jpg

Voilà encore un papier (encore un) magnifique, juste, censé que la terre entière est en mesure de lire et de comprendre ... pas vous ?

Divine devise ou ...

***

Devise surprise ...

mairie_facepetite.jpgDepuis lundi, l’hôtel de Ville de La Garenne se conforme enfin à la tradition républicaine en arborant la devise « liberté, égalité, fraternité ». Pas de changement par contre en ce qui concerne le nouveau collège des Champs-Philippe, qui pourrait donc ouvrir à la rentrée sous le nom du très antirépublicain Kleber Haedens,  malgré l’opposition croissante des parents d’élèves et des enseignants.

Notre mairie ne se singularise donc plus par son absence de devise, dont l’inscription, maintes fois demandée en Conseil municipal (par la gauche, ainsi que par Christophe Conway, MoDem), semblait éternellement renvoyée aux calendes grecques.

18 mai 2009, la République honorée en catimini  

S’il convient de remercier Philippe Juvin pour ce geste symbolique, nous regrettons  toutefois que cette initiative n’ait pas été davantage mise en valeur. En inscrivant la devise républicaine au fronton de l’hôtel de ville, il ne s’agissait pas seulement de réparer une fâcheuse omission, mais d’affirmer les valeurs fondamentales qui cimentent notre société. 

Sans doute est-ce chose délicate que d’organiser un événement en cette période préélectorale, où les initiatives de communication d’un maire candidat sont susceptibles d’être assimilées à sa campagne personnelle. Nous espérons toutefois qu’une véritable cérémonie puisse avoir lieu dans les semaines à venir.

Il y a tant, en effet, à dire et à réfléchir autour de cette devise dont on oublie parfois le sens. Ainsi, en juillet 2008, la nouvelle municipalité de Ballan-Miré (37) avait décidé de donner un relief particulier au dévoilement de la devise sur le fronton de son Hôtel de Ville, qui n’avait pas été apposée lors de la construction du bâtiment, dix-sept ans auparavant.

«A travers ce geste, nous voulons d’abord rendre hommage à une tradition et à des combats politiques, ceux des révolutionnaires et des pères de la République, mais aussi ceux de la Résistance et de la France Libre», devait déclarer le maire, Laurent Baumel, qui précisait sa pensée quelques instants plus tard :

«Nous nous souvenons aussi du général de Gaulle proclamant, le 14 juillet 1940 : ‘cette date est le jour d’une promesse que doivent se faire tous les Français de résister à l’ennemi afin que la France, la vraie France, puisse être présente à la victoire’.

« En inscrivant aujourd’hui la devise de la République sur le fronton de la mairie, nous nous souvenons que le régime de Vichy en son temps lui en substitua une autre. En faisant ce geste (…), nous disons notre rejet viscéral de ce régime abject, complice de la barbarie nazie, et notre gratitude infinie pour ceux qui ont eu, en effet, le courage de porter, dans cette sombre période, les valeurs de la ‘vraie France’ »  

26 novembre 2008 : Kleber Haedens, un hommage en grande pompe  

Ce discours, qui a le mérite de mettre en perspective la signification de notre devise au travers des époques et de leurs vicissitudes, interpelle particulièrement les Garennois.

AF-Marty.jpgComment, en effet, peut-on à la fois honorer la République et rendre en grande pompe un vibrant hommage à Kleber Haedens lors d’une "cérémonie de pose de la première pierre" du collège censé porter son nom ? Pour cet écrivain indissociablement lié à l’Action Française, on le sait, la République fut le pire de tous les régimes. Cette opinion, exprimée en 1937 dans l‘Insurgé, ne devait jamais varier, même sous l’Occupation, à un moment où les symboles républicains, devenus tout simplement les symboles de la France, rassemblaient les patriotes, tous bords politiques confondus.

L’antirépublicanisme de Haedens fut tel, qu’il le poussa, paradoxalement, à quitter avec fracas l’association pétainiste Jeune France, au lendemain de ce 14 juillet 1940 évoqué par Laurent Baumel. Motif : cette association, initialement créée pour promouvoir les valeurs culturelles de la Révolution Nationale auprès des jeunes, comptait parmi ses cadres plusieurs sympathisants gaullistes, et avait appelé ses troupes à obéir aux consignes de Radio Londres. Il s’agissait de célébrer la Fête Nationale, premier signe de résistance et de fierté retrouvée. Ce fut trop pour Haedens, qui, dans sa stricte obédience maurrassienne, n’entendit pas rendre hommage à l’héritage révolutionnaire, ne fut-ce que pour s’associer à un sursaut national.

A l’évidence, le parcours d’un Kleber Haedens n’est pas de ceux que l’on peut proposer en modèle à de futurs citoyens.

C’est pourquoi nous demandons à Philippe Juvin d’aller jusqu’au bout de sa démarche républicaine, et, dans un deuxième geste symbolique, de retirer ce nom avant même qu’il ne soit apposé sur le fronton du collège des Champs-Philippe.  Source : http://blog.modem-lgc.com/

*

Commentaires

"finalement, Jacques Tati, Marc Bloch, Jean d'Ormesson, Fernandel, Aimé Césaire, Clovis ou Rintintin ce serait pas mal non plus pour le collège des Champs Philippe."

Eh bien, non ! Je pense que c'est tout aussi important que le choix soit celui d'une communauté, citoyens, parents d'élèves, enseignants, conseillers municipaux et généraux.

Pour cela, une démarche s'impose : annuler la délibération prise en CG, attendre la rentrée pour solliciter le Conseil d'Administration du collège

Alors ce collège sera vraiment celui de la République

Et en attendant, retirer la plaque "pose 1ère pierre" et appeler pour l'instant ce collège "Collège des Champs-Philippe"

Si la concertation avait guidé cette démarche dès le départ, jamais ce choix désastreux n'aurait été fait. Mais pour notre malheur, nous avons un maire autocrate qui adore qu'on parle de lui, en bien ou en mal, pourvu qu'on parle de lui

Ecrit par : Philippe2 | 20.05.2009

Vous avez raison Philippe le 2ème, on risquerait, si c'était encore au maire de décider un collège Robert Poulet ou Léon Degrelle pour faire fasciste européen ou Lucien Rebatet et Robert Brasillach pour faire dans le cinéma ...
Une rentrée sous le nom de collège des Champs Philippe et une consultation citoyenne ensuite ... vous avez raison.
Il s'appelle comment le chien du maire ? :)

Ecrit par : PhilBert | 20.05.2009

@ Philbert
Comme vous l'aviez déjà remarqué jadis, "Collège de Champs Philippe" , flattera encore un peu l'ego de notre maire, son prénom en deuxième place au lieu du nom et du prénom d'un écrivaillon fasciste aviné. Cela ne désolera que de "vieux fascistes".

Ecrit par : Ramon Mercader | 20.05.2009

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