La Garenne-Colombes : retour de Buzz

L'hôpital Beaujon va sans doute fermer en tout cas son service des urgences dont notre maire est aussi le chef de service (+/- 7.000 euros/mois).

Pourtant Philippe Juvin (depuis Bruxelles) disait le 18 juin 2009 : "Je n'abandonnerai pas le service que je dirige" ... mais depuis il a postulé à l'hôpital Georges Pompidou. C'est bien connu en politique : les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.

Compte-tenu du peu de temps que passe le Pr. Philippe Juvin à l'hôpital Beaujon – car très occupé par ses autres fonctions de maire de La Garenne-Colombes, de député européen, de secrétaire national de l'UMP en charge des fédérations professionnelles, de membre de la commission Alzheimer -  on peut dire que la direction de l'hôpital Beaujon quand elle souhaitait au début des années 2000 intégrer "un politique pour faire avancer les dossiers" (sic) n'a pas fait le bon choix … c'est le moins que l'on puisse dire.

Car non seulement Beaujon n'avance pas, mais il recule au point que l'on prévoit même sa démolition.
Non seulement le Pr. Juvin n'est quasiment jamais présent mais on voit aujourd'hui quelles sont les effets de la politique qu'il a défendue sur tous les plateaux de télévision, la politique de Roselyne Bachelot.
Peu importe, me direz-vous, le Pr. Juvin quitte le navire en perdition. Il a déjà postulé ailleurs – à l'hôpital Georges Pompidou. Solidarité, solidarité quand tu nous tient …

Voilà comme le disait la presse, un emploi "presque fictif" bien loin de rehausser l'image des politiques au moment où tout le monde s'accorde à dire qu'il faudrait réduire le train de vie de l'Etat. La première des choses à faire serait peut-être de ne pas employer des politiques "jamais là" à des postes fonctionnels. Et quel poste ! La vie de 100 personnes par jour peuvent en dépendre ...

Lire pour plus de détails le compte-rendu d'un conseil municipal de Clichy.

qu'il n'abandonnerait pas le service des urgences qu'il dirige (Hôpital Beaujon).

Voir l'appel du 18 juin 2009 en image ci-dessous

Urgences menacées : le patron du service (le Pr. Juvin) assurait en janvier à ses collègues que les urgences étaient sauvées !

En janvier, en effet, c'était carrément un cadeau de Noël que le député européen "offrait" aux blouses blanches des urgences de Beaujon, à Clichy en déclarant à la presse (évidement la presse): « Le directeur général de l’AP-HP m’a confirmé que le projet de fermeture ne serait pas inscrit dans le prochain plan stratégique » (voir le Parisien) .

Problème !

Au dernières nouvelles, d'une part il est dit dans la presse que le processus de fermeture du service des urgences de Beaujon est toujours bel et bien engagé (AP-HP) et d'autre part (Marianne 9/4/2010) que Philippe Juvin aurait postulé à la direction du service des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris. Le capitaine quitte le navire : démerdez-vous !

Avec du recul, il faut donc relire cet appel du 18 juin tout à fait autrement : ce n'est pas le service des urgences de Beaujon en pleine tempête que le député européen n'abandonnera pas, non, c'est surtout un poste de chef d'un service des urgences quelque part. C'est très différent.

Solidaire, oui mais seulement avec son plan de carrière. Quant aux hommes et aux femmes qui se débattent tous les jours avec des centaines de malades et une fermeture en guise de remerciement … il faudra sans doute qu'ils s'en remettent à quelqu'un d'autre qui lui, n'aura pas fait de promesse. Fastoche !

http://images.garenne.perso.neuf.fr/appel18%20juin.pdf

«La rupture passe par de nouvelles têtes et surtout des députés européens qui se consacrent entièrement à leur mandat». Philippe Juvin, Le Figaro 24.10.2008

Votées hier soir en conseil municipal, sept délégations supplémentaires sont venues se rajouter aux quatre délégations déjà existantes, portant maintenant à onze le nombre de délégations* au total.

Soit un surcoût non négligeable et non budgété.

Rappelons que le maire reçoit pour exercer sa fonction, une rémunération de 3.300 euros par mois (39.600 euros/an).

Cela montre, s'il en était encore besoin, que Philippe Juvin, par ailleurs député européen (siégeant à Strasbourg et Bruxelles) et chef du service des urgences de l'hôpital Beaujon de Clichy n'est pas en capacité actuellement d'assurer pleinement sa fonction de maire dans de bonnes conditions (et sans doute ses autres fonctions).

Peut-on sérieusement continuer ainsi et à l'infini de payer des gens qui, ne pouvant raisonablement pas bien faire leur travail sont obligés d'en rétribuer d'autres pour faire le travail qu'il ne peuvent pas faire eux-mêmes ?

C'est peut-être pour les mêmes raisons qu'il manque de moyens à l'hôpital ...En effet il faut très certainement, à l'hôpital Beaujon payer quelqu'un pour faire le travail que le Pr Philippe Juvin ne peut pas faire quand il est à Strasbourg ou à La Garenne-Colombes... Ce petit jeu de chaises musicales sera-t-il perpétué à l'infini ?  Quand les contribuables en prendront-ils enfin conscience et diront STOP à ce système pervers de rétribution. Presque un emploi fictif, disait le journal Marianne à propos du futur poste de Philippe Juvin à l'hôpital Georges Pompidou ! Oui, presque ...

«La rupture passe par de nouvelles têtes et surtout des députés européens qui se consacrent entièrement à leur mandat». Philippe Juvin, Le Figaro 24.10.2008

* Le maire délègue une partie de ses fonctions à des conseillers municipaux qui reçoivent alors une indemnité.

Emission : le club des managers

source : Blog de Philippe Juvin

Philippe Juvin a mis en ligne sur son blog perso la vidéo d'une soi-disant émission télé : le club des managers.

Problème : il n'existe PAS d'émission télé, le club des managers !

Il s'agit en réalité d'une vidéo d'auto promotion réalisée par une société de communication privée qui n'a évidement pas été diffusée à la télévision.

Il est clair que ce "bidonnage" n'a pas d'autre objectif que de tenter de faire croire à ses futurs collègues de l'hôpital Georges Pompidou où il postule qu'il est bien l'homme de la situation. En clair que Philippe Juvin est un personnage hors du commun qui est capable de gérer rien de moins que six mandats en même temps (maire, député européen, secrétaire national de l'UMP, membre de la commission Alzheimer, professeur en faculté de médecine et bien sûr chef d'un service des urgences).

Pour bien comprendre il faut savoir que le service des urgences de l'hôpital Beaujon dont Philippe Juvin est actuellement le chef, va très certainement disparaître pour cause de restructuration avec Bichat et que de ce fait, pour assurer ses arrières le Pr Philippe Juvin a postulé à la direction du service des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou.

Mais des voix s'élèvent déjà contre cette hypothèse et sont reprises dans la presse :

«Ce n’est pas lui qui est en cause. Reste qu’avec ses multiples casquettes, il va passer à peine une heure par jour dans son service», lâche un médecin de l’hôpital Pompidou (voir l'article).

Voilà pourquoi dans cette vidéo qui n'a rien à voir avec une émission télé mais qu'il essaie pourtant de faire passer comme telle, le Pr. Philippe Juvin explique à qui veut bien taper sur Internet clubdesmanagers.fr ou blog de Philippe Juvin comment il arrive à cumuler les fonctions de médecin, de maire et de député européen. Comment il explique, sans rire que d'être Député européen à Strasbourg et Bruxelles serait moins "chronophage" que d'être Conseiller général à Nanterre et qu'il n'est pas si à Droite qu'il a bien voulu le dire toutes ces dernières années puisqu'il a présidé jadis, l'UJP (Union des Jeunes pour le Progrès) qui était selon lui le parti des "jeunes gaullistes de gauche" … de l'histoire pourtant très ancienne.

Quand une petite chaine de télévision veut parler de la loi Bachelot ou encore de la loi Bachelot, elle fait appel au "Bon client" Philippe Juvin, le Pr Tapedur (sur la Gauche). Mais bien sûr, le temps de parole forcement réduit de ces petits talk show ne permet pas au Pr Juvin de dire à l'antenne tout le bien qu'il pense de lui-même, d’où le recours à ces sociétés de communication dont le fond de commerce est de "conforter votre identité et de propulser vos produits vers le haut".

On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, c'est bien connu.

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Le Groupe PPDL Santé est leader dans la communication multimédia vers les professionnels de santé.

http://www.convergence-pratis.com/

A l'hôpital Beaujon comme à La Garenne-Colombes, c'est de la faute à ....

A La Garenne-Colombes, selon Philippe Juvin, c'était, évidement de la faute du conseiller municipal Modem si un vent de colère s'était mis à souffler sur la ville quand les garennois ont découvert que le nom qu'allait porter leur nouveau collège était le nom d'un écrivain d'extrême droite. Un certain Kleber Haedens, un illustre inconnu dont la mairie s'était bien gardé de divulguer la véritable biographie.

Quelle idée aussi d'imposer Kleber Haedens, un écrivain de second rang qui s'est révélé être surtout membre de l'Action Française, secrétaire particulier de Charles Maurras, résolument anti-républicain et rédacteur dans le journal profondement antisémite JE SUIS PARTOUT ?

Quoi de plus normal donc qu'en découvrant cela, plus de mille personnes s'insurgent maintenant que l'on puisse donner le nom de ce "vieux briscard de la réaction embué dans une bulle d'alcool" à un établissement scolaire de la ville ?

Mais non, pour l'unique responsable de ce choix malheureux, Philippe Juvin, tout cela n'était, bien sûr qu'une basse manoeuvre politicienne de déstabilisation pilotée par "son" opposition. Que des administrés refusent légitimement l'antisémitisme et défendent les valeurs de la République lui paraît, semble-t-il, inconcevable.

Manque de concertation, manque de clairvoyance, manque d'honnêteté, c'est tout !

Rebelotte aujourd'hui à l'hôpital Beaujon de Clichy.

Philippe Juvin reproche aujourd'hui publiquement à ses collègues médecins de Beaujon de l'avoir "condamner ad hominem".  En français : une condamnation "contre la personne". Ils viennent en effet de voter à l'unanimité une motion réfutant ses déclarations dans la Presse, voir le blog de Philippe Juvin

Quelle idée aussi d'avancer partout à la télévision, sous la double casquette d'un simple chef du service des urgences - donc non représentative de l'ensemble du corp médical et de responsable UMP (dont la fonction n'est pas du tout identifiée par le grand public) le chiffre de 10.000 morts par an à l'hôpital, "évitables", ceci sans la moindre concertation avec ses collègues de l'hôpital Beaujon. Un chiffre sorti de nulle part, une simple extrapolation que ses collègues attribuent surtout à une manoeuvre politicienne et à une volonté de "faire du sensationnel". Une déclaration qui engendre des peurs et montre du doigt l'ensemble du corp médical.

Quoi de plus normal, donc que ses collègues s'insurgent à leur tour et déclarent par un communiqué que la communauté médicale de l'hôpital Beaujon ne se reconnaît pas dans le discours de Philippe Juvin ?

Non, encore une fois, Philippe Juvin, que personne n'a forcé à voler d'un plateau de télévision à un autre pour contredire ceux qui réclament plus de moyens à l'hôpital (personne ne lui connait officiellement cette fonction)  se présente aujourd'hui en victime et dénonce (ad hominem) les trop nombreuses déclarations de Patrick Pelloux, pourtant bien moins nombreuses que les siennes.

Que sont à ses yeux, ces médecins de l'hôpital Beaujon qui se rebiffent ? De dangereux activistes à la solde de Pelloux, peut-être ? Des imbéciles ou des "sots" comme nous, les garennois ?

Décidement, Philippe Juvin a la fâcheuse tendance à se présenter en victime de la bêtise humaine dès lors qu'un groupe constitué a "l'outrecuidance" de ne pas être d'accord avec lui.

Franchement, monsieur Juvin, ne pourriez-vous pas vous retourner un peu sur ces deux évènements et tenter une auto-critique ?

Personne ne vous en veut. Ni la population garennoise, ni le personnel de l'hôpital Beaujon, je suppose.

Ces gens qui s'opposent à vos choix ne sont pas des sots ou des imbéciles et encore moins de dangereux activistes de l'extrême gauche. Non, ce sont vos administrés, vos collègues, vos pairs peut-être. Beaucoup ont un niveau d'études équivalent au votre et certains ont même beaucoup plus d'expérience de la vie que vous.

Ils vous reprochent simplement de tenter de leur imposer sans concertation deux choix très personnels qui leur paraissent mauvais.

• Le premier, à La Garenne-Colombes, celui de Kleber Haedens dont vous continuer à occulter soigneusement la véritable biographie (pas bien).
• Le deuxième à Clichy, celui de balancer à la face du monde et pour faire du sensationnel (ou de la politique) un chiffre sorti de nulle part qui met en péril l'image de tous les hôpitaux de France.

Pourquoi avoir fait cela ? Vous seul avez la réponse.

Mais ne vous présentez pas en victime. Si vous êtes victime, c'est de vous-même.

Ce sont ces deux choix personnels qui s'avèrent manifestement mauvais.

Ne vous en prenez qu'à vous même et corrigez le tir.

A La Garenne-Colombes, lancez une vraie consultation pour le nom du collège avant que celui-ci ouvre et avant que le nom de cet écrivain que tout le monde sait maintenant d'extrême droite ne soit naturellement refusé par son conseil d'administration. Vous savez que cela va arriver.

Dans le milieu médical, consultez peut-être vos collègues et vos supérieurs avant de courrir les plateaux de télévision quand vous parlez de médecine.

Vous allez voir que tout ira mieux.

Mais, de grâce, ne dites pas que c'est de la faute à Rousseau, à Christophe Conway (conseiller municipal Modem à La Garenne) ou à Patrick Pelloux si vos avis très personnels sur l'école ou la Santé sont contestés. C'est de votre faute à vouloir faire entrer la politique partout, au forceps.

Je vous assure qu'un écrivain, un peintre ou un réalisateur qui ne serait pas d'extrême droite ni alcoolique irait très bien pour le nouveau collège de La Garenne.  

Et je suppose que vos collègues seraient moins choqués que ce soit un Ministre de la Santé qui leur propose une réforme plutôt que leur voisin de bloc opératoire, non ?

C'est juste une question de bon sens.

 Le Parisien  Christine Henry | 14.01.2009, 07h00  

 Les récentes déclarations de Philippe Juvin, patron des urgences et élu UMP, suscitent des protestations en série au sein de l’hôpital de Clichy.

La colère gronde à l’hôpital Beaujon.

Alors que le chef des urgences, Philippe Juvin, également secrétaire national de l’UMP chargé des questions de santé et maire de La Garenne-Colombes, multiplie les interventions médiatiques sur les erreurs médicales, les médecins ont décidé de sortir de leur réserve.

Hier, la commission médicale d’établissement de l’AP-HP a voté à l’unanimité une motion condamnant les prises de position de leur confrère. « Les chiffres avancés, en particulier celui concernant les décès évitables, sont faux, sans aucun fondement scientifique et incompréhensibles de la part d’un médecin ayant des responsabilités. »
A la fin de la semaine dernière, Philippe Juvin avait déclenché la polémique en affirmant que 10 000 personnes décèdent chaque année à l’hôpital « du fait de l’exercice médical ».

Une déclaration de trop, selon les médecins responsables de pôle de l’hôpital de Clichy.

« La communauté médicale de Beaujon ne se reconnaît pas dans le discours de Philippe Juvin, affirment-ils dans une pétition.

Utiliser des accidents dramatiques à des fins politiciennes ne servira qu’à effrayer les patients qui nous font confiance et à décourager un personnel soignant compétent et dévoué. »

« Mélange des genres »

Philippe Ruszniewski, président du comité consultatif médical et chef du service de gastro-entérologie, critique ces « projections grossières. Rien ne vient étayer les chiffres avancés ». Il rappelle également que les solutions préconisées par Philippe Juvin sont déjà en mises en oeuvre.
Gilles Catoire, le maire socialiste de Clichy, s’associe à l’émotion du personnel de l’hôpital et pointe « le mélange des genres ».
« Tous les documents dont j’ai pris connaissance, articles de presse ou dépêches d’agence, font état de sa fonction de chef du service des urgences de l’hôpital Beaujon et donnent le sentiment qu’il s’exprime aussi à ce titre. Si les médecins ont le droit de s’exprimer librement dans le domaine scientifique, je demande au directeur général de l’Assistance publique de rappeler à celui-ci son obligation de réserve par rapport à des propos qui ne peuvent que mettre en difficulté sa hiérarchie. » 

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