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31.03.2009

Les enfants humiliés de La Garenne-Colombes et de Montigny-lès-Metz

Le monde est au pouvoir de gens qui n'étaient pas faits pour le bonheur, disait Bernanos. Que c'est juste !


Deux collèges en France portent aujourd'hui symboliquement le nom du journal de guerre de ce même Georges  Bernanos (1939) "Les enfants humiliés" :

- le collège de La Garenne-Colombes, pas encore ouvert et déjà frappé du déshonneur de porter le nom de Kleber Haedens, qui n'aimait ni la République, ni les enseignants, ni les juifs,

- et le collège de Montigny-lès-Metz qui rendait hommage à Georges Bernanos mais que le Conseil général de Moselle a décidé de fermer. Pas parce qu'il s'appelait Bernanos, non, pour raison d'Etat -ou petite magouille locale.

Ses élèves l'ont officiellement rebaptisé : Les enfants humiliés
Passez voir leur blog : http://bernanosendanger.over-blog.com/

col-bernanos.jpg
Eléves et enseignants se sont battus ensemble et ont, semble-t-il gagné ! Bravo.

"Montigny sans Bernanos c'est comme Titi sans Grosminet" Justine 6e2

A propos de Bernanos, un lecteur est venu ici déposer en commentaire un très bel argumentaire auquel je voudrais faire honneur.
Dans la ville où le maire aime tant "offenser les sots", d'autres, heureusement, pensent qu'une belle argumentation vaut mieux que n'importe quelle affirmation. Jamais, jamais, ici sur ce blog, nous ne nous lasserons de rendre hommage à ces gens-là.

Lisez ce qui suit et encore merci à ce lecteur inconnu.

Que “Je suis partout” ait été un ignoble journal de propagande collaborationniste, il n’y a strictement aucun doute sur ce point. C’est un fait historique incontestable. Votre nausée est donc parfaitement compréhensible. On vomirait d’ailleurs à moins...
Pour ce qui concerne  Kleber-Haedens, je ne le connais pas, et ne suis donc pas en mesure d’apporter le moindre commentaire à ce sujet. Par contre, je puis prétendre connaître un peu Georges Bernanos, en tous cas suffisamment pour compléter mes propos qui précèdent, et auxquels vous avez souhaité répondre. Je sais aussi que vous avez désiré évoqué le parcours de cet écrivain, en réponse à une citation faite par M. Philippe Juvin pour justifier sa propre démarche. C’est votre droit, d’autant plus que Bernanos n’appartient à personne, et surtout pas aux politiques qui pourraient avoir l’intention de l’instrumentaliser (cela a toujours été le cas, à gauche comme à droite...).


Cependant, si j’ai souhaité intervenir dans votre débat, c’est parce que votre transcription, sincère, de l’itinéraire de Bernanos, si elle constitue dans l’ensemble un hommage, contient quelques contre-vérités qu’il convient de rétablir. Vous ré-utilisez en effet les mots mêmes de Jean Daniel, qui étaient très précisément (et très perversement) : “Il faut croire que Bernanos n’aurait pas désavoué les Brasillach, les Rebatet, les Daudet”. Comme je l’ai dit plus haut, Bernanos est l’un des grands inspirateurs de la résistance (ce sont les résistants eux-mêmes qui le disent). Dés l’appel du 18 juin, et même avant, il refuse ...

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30.03.2009

L'identité communale de La Garenne-Colombes en image ...

Ou le jeu des 7 erreurs ...
pot-pourritexte copie.jpg
Cliquer sur les images pour les aggrandir
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JPR-drapeau.jpg

29.03.2009

"Pas de pays sans paysan" disait le maréchal Pétain

Dimanche 29 mars 2009

La Ferme à La Garenne-Colombes

afficheagricole.jpg"C'est le paysan qui a forgé la France avec son équilibre économique et spirituel. Il faut que le paysan soit hautement honoré, car il constitue avec le soldat les garanties essentielles de l’existence et de la sauvegarde du Pays". Philippe Pétain

La Ferme, La Ferme voit-on sur tous les supports municipaux ...

Jusqu'à maintenant, je trouvais l'idée bonne d'amener à La Garenne quelques animaux de la ferme. Ceux que nos enfants mangent et qu'ils n'ont parfois jamais vus sur pattes. Oui, un cochon, c'est gros, NON, un mouton ne parle pas forcement anglais et  Non, une dinde n'est pas rectangulaire et fourrée au fromage, ...

Mais cette année 2009, c'est la crise économique mondiale nous dit-on dans toutes les bonnes pizzeria. Je m'attendais, ou disons j'aurais bien aimé ce matin à voir exposé un secteur économique prometteur, source d'espoir pour la jeunesse. On aurait pu voir une industrie agro-alimentaire, des combinaisons vertes, des vaches et des trayeuses, des cochons et du jambon sous vide, un stand de l'INRA (institut scientifique de recherche agronomique ), des jardiniers de la France, un tracteur guidé par GPS, un 4X4 qui sert à quelque chose, bref un mini salon de l'agriculture mais ici, à la Garenne...

C'était cela le concept de La Ferme. Amener la campagne à la ville, on s'en est éloigné.

En effet, ce matin, je n'ai rien vu de tout cela.  En guise de ferme, j'ai vu la France de 1940, encore elle et cela commence à bien faire.

classe-1938.jpgSix moutons, quatre chèvres et trois ânes. Point barre ! J'oubliais quinze poules et deux vaches, excusez-moi. Point de combinaisons vertes, points de trayeuse, point de GPS. Dis, Papa, c'est comme ça à la campagne ? Non mon fils, c'était comme cela avant la guerre, depuis tout à changé, je t'assure.

NON, ce que j'ai vu n'a rien à voir avec une Ferme, l'agriculture, l'alimentation ou la campagne ! J'ai vu des objets d'avant la guerre, des jeux d'avant la guerre, une salle de classe d'avant la guerre, des porte-plume et des plumes "Sergent Major" d'avant guerre, des cartes solaires d'avant la guerre et même des vendeurs de bérets d'avant guerre ... Tu parles d'une image d'espérance pour nos chers petits. Pauvres gosses !

 

La Garenne-Colombes a les deux pieds dans le "Pétain"

 

vichy_72b.jpgQuand je disais : La Garenne-Colombes a les deux pieds dans le "Pétain", je faisais évidement référence à notre nouveau collège, et uniquement à lui. C'est vrai que baptiser un collège ultra moderne du nom d'un pétainiste pur-jus, antisémite des années 30-40, un certain Kleber Haedens méritait déjà, à mon sens, pareille boutade.

Mais là, c'est le ponpon. Garennois, Garennoise, le deuxième pied, vous l'avez bien dans le "Pétain" aussi.

Où est l'espérance ? Où est l'avenir ? Nous sombrons à vitesse grand V dans le passéisme, l'amour d'avant alors qu'il faudrait peut-être penser un peu à l'avenir. Et ce n'est pas avec une peau de mouton sur le dos, des sabots en bois aux pieds et la nostalgie du Maréchal que l'on va s'en sortir. Vous ne croyez pas ? Quid de la nouvelle agriculture, de la biodiversité, des énergies renouvelables (je sais, de cela on fera un café-débat la semaine prochaine, foutage de gueule, oui).

jnr2.jpgJe suis en colère. Où que je regarde, des dernières initiatives municipales, je ne vois que le passé, l'avant-guerre, l'armée et le drapeau comme "au bon vieux temp". STOP !

Maréchal nous voilà, c'est terminé ! Nous sommes en 2009, la France est plurielle, La France n'est plus ce champ de bataille ou de betterave que l'on nous montre à longeur d'année sur la place de la Liberté. La France est moderne.

La Garenne-Colombes n'est pas Disney ou Pétain-Land. Qui a besoin de reconstruire un village d'antant ? Personne et surtout pas une jeunesse qui voudrait bien qu'on lui montre vers où regarder et non pas ce sur quoi se retourner.

Les jeunes, s'en tapent le coquillard des sabots en bois et du beurre à la baratte. Les jeunes collégiens n'ont pas besoin de pousser à l'ombre de Maurras, les Garennois n'ont plus rien à voir avec cette France antisémite des écrivains des années 30-40 et de la campagne, garde-manger national. L'anticonformisme des années 30, c'est-à-dire le plus pur de la réaction n'est plus porteur. Pourrions-nous parler d'avant-garde plutôt que d'arrière-garde.

C'est terminé, cette époque. Comment faut-il le dire ?

Maurice, ouvre les yeux ...

tracteurs.jpgPS : l'idée de montrer la campagne à la ville reste un bonne idée. Peut-être pourrions-nous simplement penser plutôt avenir que passé ou alors ne plus appeler cette journée La ferme mais La France profonde d'avant le modernisme. Une ferme, dans la vraie vie, n'a rien à voir avec ce qui a été montré. Mais alors, rien ! C'est une industrie aujourd'hui et on montre la parcelle de l'arrière grand-père.

 

Il n'y avait que le "maréchal" et Maurras pour penser que l'avenir d'une nation était dans la vénération des valeurs de son passé. 2009, nous sommes en 2009 ...  Garennois, pas en 1940.

Tiens, une petite histoire pour la route : savez-vous que la salle de classe (1920) où sévissait le bon monsieur Bled (Bled, comme la grammaire de ...) a été démolie pour laisser la place à de jolis logements sociaux tout neufs ? Les passéistes diront que "tout fout le camp", les modernes penseront que "le monde avance", question d'état d'esprit.

28.03.2009

Philippe Juvin, candidat UMP aux élections européennes, soutient un écrivain d'extrême droite : Kleber Haedens

crdp.jpgKleber Haedens, était un écrivain pétainiste et antisémite d'extrême droite, n'aimant ni les enseignants, ni la République, membre de l'Action Française et secrétaire de Charles Maurras.

En tant que critique littéraire, il n'aimait pas beaucoup les écrivains juifs ou Dreyfusard (Gary, Zola) mais encensait sa bande de copains, tous fascistes et antisémites et tous condannés à mort (Brasillach, Rebatet, Poulet, Céline,...).

Critique de cinéma, il critiqua sans réserve les "tribus du cinéma et du théatre" (les réalisateurs et producteurs juifs).

Il fut surtout un journaliste prolixe de toute la Presse d'extrême droite, fascisante et antisémite des années 30-40 (Aux Ecoutes, Combat, L'Insurgé, JE SUIS PARTOUT, Idées, Aspect de la France, Compagnons, le Nouveau Candide... ).

Enfin, Haedens buvait trop, ce qui n'a jamais été gage ni de talent ni de longevité. Il est en mort très jeune, pas de chance, le vendredi 13 août 1976

Philippe Juvin a souhaité rendre hommage à cet homme-là et lui a donné le nom de notre futur collège.

Autant vous dire que nous ne sommes pas vraiment d'accord... 

Le nom d'un collège : un souci pour qui ?

 

Que le futur collège de la Garenne-Colombes porte le nom de Kleber Haedens semble déranger un grand nombre de personnes.balle4.jpg

Une pétition rassemble déjà pas loin de deux mille signatures de "contre", des Garennois s'offusquent carrément et écrivent leur mécontentement à qui veut bien les entendre, une manifestation importante a déjà eu lieu, des articles de Presse régionale et nationale sortent régulièrement, il y eu même des tractages sur les marchés. Sont passés une bonne demi dizaine de reportages télé et des blogs distillent leur arguments …. et ce n'est que le début. Le collège n'est même pas terminé, pas encore de professeur ni d'élève et donc pas encore de parent directement concerné.

Qu'est-ce que cela sera à la rentrée de septembre ?


Sans compter les suites judiciaires possibles après que des recours en annulation aient été déposés auprès du Tribunal administratif de Versailles. Quel bazar  et pour combien d'années ? Vingt ans, trente ans de conflit entre les pour et les contre. Des bagarres peut-être dans la cours de récréation, des insultes qui s'échangent entre communautés. Bigre tout cela pour un illustre inconnu répondant au doux nom de Kleber, mazette. N'y a-t-il pas plus important à faire ?

 

Prenons le problème autrement.

 

Imaginons une seconde que le futur collège du quartier des Champs-Philippe à La Garenne-Colombes s'appelle le collège des Champs-Philippe comme le collège du quartier des Vallées de La Garenne-Colombes s'appelle le collège des Vallées.

 

Combien de personnes cela va-t-il déranger vraiment ? A vrai dire :  une seule !

 

Celle qui a proposé le nom de Kleber Haedens. Personne d'autre à ma connaissance ne tenait particulièrement à ce nom-là plus qu'à un autre. A la rigueur quelques personnes pouvaient avoir trouvé l'idée pas mauvaise mais pas jusqu'à prendre les armes pour obtenir mordicus, un collège Haedens sur le territoire. Un Haedens qui, de plus n'a strictement rien à voir avec la ville. Un parachuté, en quelque sorte.

D'opposant, il n'y en aurait pas plus. Bien sûr, on trouvera toujours quelqu'un qui aurait préféré l'abbé Pierre, Max Catrin, l'ancien maire ou Jacques Tati qui travailla longtemps à La Garenne. Mais pas de quoi envisager une guerre civile, une vendetta sans fin entre clans opposés.
Ce serait la paix au village.

Je demande l'avis au premier des élus de la ville, le Dr Philippe Juvin.

Si vous aviez à prendre la décision (pure hypothèse), choisiriez-vous, pour faire revenir le calme,  de faire entendre raison à l'auteur de l'idée contestée au principe qu'en démocratie l'avis d'une seule personne n'est pas forcement la meilleure, au risque, bien sûr de froisser un ami à l'égo que vous savez un peu surdimensionné

ou au contraire, choisiriez-vous l'autre solution, pas du tout démocratique, d'imposer le point de vue d'une seule personne que vous n'aimeriez pas contrarier même si le village devait en souffrir pendant trente ans.

 

Donnez-nous, Monsieur le Maire, votre avis. Les commentaires sont libres.

27.03.2009

La ville de La Garenne-Colombes honore Jean-Pierre Raynaud et Kleber Haedens

Les bons guides touristiques édités par le Conseil général des Hauts de Seine signalent maintenant et depuis 2007 la présence de la Maison-Musée Jean-Pierre Raynaud au 10, av. Rhin et Danube Tél. pour visite 01 47 74 84 24 à la Garenne-Colombe (sans S, sur la plaquette - pas bien).

pot+christ3 copie.jpgLe maire Philippe Juvin, souhaitait, en faisant l'acquisition de ce lieu en 2006 "mettre en valeur une oeuvre d'art et compenser le peu de patrimoine historique de la ville". Bien vu !

Le Mastaba, Maison-Musée de Jean Pierre Raynaud devait, selon Ph. Juvin "devenir à terme l'identité communale de La Garenne-Colombes et valoriser la ville". Why not !

porte1.jpgMoi, je trouve qu'il y a un petit côté "tendance nationaliste, Maréchal nous voilà" dans les oeuvres de Jean-Pierre Raynaud, mais bon, comme on dit, des goûts et des couleurs ... on parle d'art, pas de politique ...

(ci-contre, la porte d'entrée du musée)

 

Mais un lieu d'exposition pour l'instant réservé exclusivement aux oeuvres de cet artiste. Dommage !  ET surtout qui n'est toujours pas ouvert. Nous sommes en pleine crise de 2009. Regrettable !

crucifixraynaud22.jpg
L'identité communale sera donc double à partir de septembre 2009.
Il faudra en effet que les Garennois s'habituent à avoir aussi comme autre "identité communale" l'honneur qui est fait par la ville à Kleber Haedens puisque le maire, Philippe Juvin a aussi décidé de rendre hommage à un autre artiste "talentueux" en lui offrant, cette fois le nom de notre nouveau collège. Un illustre inconnu que l'on aurait mieux fait de laisser dans les poubelles de l'Histoire.
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collégiensAF.jpgKleber Haedens, écrivain d'extrême droite, n'aimant ni les enseignants, ni la République, membre de l'Action Française, secrétaire de Charles Maurras, critique littéraire n'aimant pas beaucoup les écrivains juifs, journaliste de la Presse fascisante et antisémite des années 30-40, critique de cinéma mais surtout critique des "tribus du cinéma et du théatre" (les réalisateurs et producteurs juifs), était un bon vivant qui en est mort très jeune. L'alcool n'ayant jamais été gage ni de talent ni de longevité. Bref un exemple pour nos petits et le prochain symbole de notre ville... Plus que regrettable !
C'est ainsi à La Garenne-Colombes.

26.03.2009

Une journée en enfer avec Brasillach, Gaxotte, Blond, Rebatet, Cousteau, de Vaulx et notre Kleber Haedens municipal

jsp-boites.jpgLa nausée vous gagne dès les premières minutes.
Vous lisez cependant pour vous convaincre de l'antisémitisme inimaginable des "Je suis partout" dans lesquels publiait Kleber Haedens entre 1938 et 1940. Finalement, vous finissez par quitter la pièce et partez vomir les kilomètres de haine que vous venez de lire.
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Non, monsieur Juvin Philippe, maire de La Garenne-Colombes, médecin, chef d'un service des urgences, élu départemental, "proche de" Nicolas Sarkozy, il n'y a pas eu de  bonne période pour écrire dans cette "merde" de Je suis partout.
Soit vous ne les avez pas lus, soit vous ne savez pas bien lire, soit vous avez vraiment tenté de prendre pour des sots les gens qui allaient "gober" ces salades.
Sans moi, sans nous, Monsieur Juvin Philippe.
Tentez de convaincre qui vous voulez du contraire si cela vous amuse encore et c'est la moitié de l'humanité qui vous considèrera comme un Williamson.
Affirmer que Kleber Haedens n'était pas un acteur consentant de l'antisémitisme qui conduisit au désatre, est un mensonge.
Je pèse mes mots.
Faire l'apologie de l'antisémitisme est aujourd'hui un délit. Vous pouvez encore dire que vous ne  saviez pas qui était vraiment ce Haedens et demander pardon aux familles offensées par ce choix malheureux. Il n'est jamais trop tard.
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professsio-foi.jpgPas de chance, Kleber, il te faudra attendre un sacré changement de régime avant de voir ton nom gravé sur le collège des Champs-Philippe.
Pas-de-chance-titre.jpg
Avant la guerre déjà, le journal "Je suis partout" était devenu « quelque chose comme l'organe officiel du fascisme international » -  de l'expression même de son rédacteur en chef depuis 1937, R. Brasillach.
A propos de Brasillach, (Ndlr : fusillé pour faits de collaboration, dénonciation de juifs et de résistants) : "depuis que Brasillach est mort avec tant de noblesse et de pathétique, son prestige n’a cessé de grandir". Kleber Haedens.
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Un extrait de page d'un des JSP dans lequel Haedens a sévi.
Cliquez sur la photo.

 

jsp1940.jpg

25.03.2009

Avoir "Une histoire de la littérature" de Haedens comme "livre de chevet" n'est pas forcement signe d'intélligence.

Le leader du Front National a réaffirmé mercredi, dans l'enceinte même du Parlement européen, que les chambres à gaz étaient un «détail de l'Histoire».

Le Figaro

article_lepen.jpgRéplique immédiate des eurodéputés : ils veulent lui interdire de présider une session en tant que doyen d'âge.
 
A quelques mois des élections européennes, il fallait une sortie fracassante pour lancer la campagne du Front National . C'est chose faite : Jean-Marie Le Pen a choisi mercredi d'évoquer les chambres à gaz devant le Parlement européen.../...

Le leader du PSE européen avait accusé Jean-Marie Le Pen, mardi d'être un «vieux fasciste» et un «négationniste de l'Holocauste».

Jean-Marie Le Pen a donc profité de sa réponse pour placer : «Je me suis borné à dire que les chambres à gaz étaient un détail de l'Histoire de la guerre mondiale, ce qui est une évidence».

Des propos pour lesquels il a été condamné par la justice française.

Jean-Marie Le Pen, comme Philippe Juvin plus récement, avait déclaré il y a quelques années aimer Kleber Haedens et l'avoir lui aussi sur sa table de nuit".

histoirelittKH.gifSouhaitons que la lecture de notre Haedens municipal (municipal parce que Philippe Juvin, le maire de La Garenne-Colombes a souhaité donner le nom de Haedens à notre nouveu collège et qu'il souhaite distribuer d'office ce livre engagé, "Une Histoire de la littérature" aux petits garennois dès leur entrée en sixième) n'aura pas, en tant que lecture "d'avant d'aller se coucher" les mêmes effets dévastateurs sur les petits cerveaux de nos enfants que ceux produits sur l'encéphale du grand philhantrope, Jean-Marie Le Pen.

Je lisais tout à l'heure à propos d'une Histoire de la littérature de Kleber Haedens que c'était tout simplement le livre de ce qu'aimait et n'aimait pas Kleber Haedens. Vous parlez d'une analyse. Mais on s'en fout de ce qu'aimait ou pas Kleber Haedens, de ce qu'aime ou pas le maire de la ville. C'est à l'Education nationale de faire les programmes et à personne d'autre.

La nuit porte conseil mais cela dépend quand même de ce que vous avez ingurgité avant, disait ma grand-mère.

 

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Je me disais, on devrait peut-être baptiser ce nouveau collège Joseph Ratzinger et distribuer du Williamson aux inter-cours, non ?

Richard Williamson, ce n'est pas un whisky mais le nom d'un bon vrai négationniste de 69 ans d'âge.

 

Kleber Haedens, critique littéraire talentueux ?

Kleber Haedens avait "une belle plume" comme Adolphe Hitler avait le sens de l'OR-GA-NI-SA-TION. L'Allemagne ne lui doit-elle pas un magnifique réseau autoroutier, à Adolphe ? Nous, à La Garenne, on doit à Kleber, la lecture forcée d'une belle histoire de la Littérature française, une oeuvre de combat.
Des raisons pas suffisantes pour donner leur nom à des écoles.


Kleber Haedens, critique littéraire, c'est vrai. De talent, cela reste à voir ...

Un critique critique, soit.

Kleber Haedens critiqua fortement Emile Zola dans son Histoire de la Littérature. Est-ce pour son œuvre ou pour avoir superbement défendu le juif Dreyfus par le mémorable "J'accuse" de janvier 1898 ?

Kleber Haedens "démoli" surtout Romain Gary (1914-1980) qu'il accuse de ne pas maîtriser parfaitement le français. Haedens lui reproche "un déluge de virgule". C'est vrai, le français n'était pas sa langue maternelle. Gary avait 14 ans quand sa mère, juive et polonaise s'est installée à Nice.

PouletRevolution.jpgHaedens, à l'inverse "encense" un écrivain belge comme Robert Poulet (1893-1989).
Robert Poulet, écrivain non-conformiste et anarchiste de droite, "rexiste" et  fasciste qui fonde pendant la Seconde Guerre mondiale le quotidien "Le Nouveau journal" qui défend une politique de collaboration conditionnelle avec l'occupant nazi.

Mais, au fait, que sont devenus ces écrivains après la critique de Haedens ?

De Zola, je ne vous ferai pas l'affront de dire pourquoi il est encore et pour longtemps au programme du Bac.

De Romain Gary, je dirai simplement que c'est le seul écrivain qui remporta deux prix Goncourt, en 1956 et en 1975, l'un sous son nom, l'autre avec le pseudonyme de  Ajar. Pour mémoire, Haedens ne reçu, lui, qu'une parodie de Goncourt, le prix dissident Jules de Goncourt, décerné sans vote par Sacha Guitry.

logoCCF_RGARY.jpgPour information maintenant, il est amusant de savoir qu'un centre culturel de l'ambassade de France à Jérusalem porte le nom de Romain Gary.

Quant à Robert Poulet, encensé par la critique de notre Haedens municipal, il fut arrêté et condamné à mort en 1945, puis sa peine commuée en exil.
Il s'installa ensuite en région parisienne, où il exerça une activité d'éditeur. Il fut l'éditeur du Pont de Londres, la seconde partie de Guignol's band, de Louis-Ferdinand Céline. Les articles de Robert Poulet, journaliste, consacrés à la littérature furent aussi très appréciés des lecteurs de l'hebdomadaire Rivarol, le journal d'extrême droite qui comptait comme autres rédacteurs des écrivains comme Antoine Blondin et Lucien Rebatet.  Rivarol qui, soit dit en passant, a fait l'objet de nombreuses condamnations par la justice française, notamment pour « incitation à la haine raciale » et soutient par ailleurs le « droit à la libre expression » des partisans du « révisionnisme ». (Ndlr : Bonjour Mgr Williamson).

En présentant l'année dernière, Kleber Haedens aux Garennois, Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes eu ces mots : je souhaite faire œuvre, et que La Garenne-Colombes, ainsi que le Conseil Général, fassent œuvre de souvenir en ramenant à la surface un auteur important de la littérature française.
Si nous pouvons aider à faire vivre la mémoire d’un homme qui fut un critique exceptionnel, je pense que La Garenne-Colombes pourra y gagner,
…(PV du Conseil municipal du 28.01.2008).

J'ose espérer que le professeur Juvin ne s'était pas correctement informé sur "son poulain", Kleber Haedens, l'auteur de son livre de chevet, avant de proposer un type qui s'avère être sacrément antisémite.


Car même "au nom de la liberté de penser", on ne peut pas tout faire sur une école de la République.

PlilBert

24.03.2009

Kleber Haedens, journaliste de la presse d'extrème droite des années 30-40

Qui était Kleber Haedens ?

Une question à laquelle le maire de La Garenne-Colombes, Philippe Juvin ne répondait jusqu'à maintenant que par les quelques mots : Ecrivain, Journaliste, Critique, Talentueux et Anticonformiste. Quelques rares mots auxquels un illustre supporter comme Jean D'Ormesson est venu ajouter, c'est vrai : d'Extrême droite et "qui buvait trop". Un peu juste pour convaincre de la justesse d'un tel choix pour baptiser un établissement scolaire, non ?

jsp.jpgKleber Haedens : journaliste. Oui, mais dans quels journaux ?

Comment, et surtout pourquoi, Kleber Haedens, journaliste, est passé de "Aux Ecoutes" à "Combat", de Combat à "L'Insurgé", de L'Insurgé à "Je suis partout", de Je suis Partout à "Idées", de Idées à "Compagnons", de Compagnons à "Aspects de La France", de Aspect de La France à "Paris-Presse" et de Paris-Presse au "Nouveau Candide" ? J'oubliais, bien sûr, le Kleber Haedens journaliste de "L'Action Française", la célèbre Action Française toujours d'actualité.

La réponse est dans la ligne éditoriale de chacun de ces journaux, dans la biographie de leurs rédacteurs en chef respectifs et dans l'analyse de la progression personnelle du journaliste de l'un à l'autre. Vaste programme !

aspects1.jpgPassionnant : un parcours qui va de la droite à l'extrême droite, du souverainisme au nationalisme, de la Révolution nationale au fascisme à la française, de l'antisémitisme à la xénophobie généralisée que je vais tenter de vous raconter, jour après jour. 

 

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