La Garenne-Colombes : retour de Buzz (suite)

Dès que l’on joue avec la représentation du peuple au sein des collectivités locales on entre dans un monde inconnu ou les accointances diverses prennent plus d’importance que la sincérité des engagements.

Introduire ainsi des adversaires fraîchement retournés, fait perdre toute crédibilité à la majorité qui les héberge. Comment faire confiance a des élus qui se sont reniés une première fois ? De qui tiennent-ils leur légitimité ? Quelles seront leurs prochaines trahisons ? Dans un monde idéal, un retour devant les urnes ne serait pas superflu.

Dans le cas de Clichy, les élus MODEM étaient les plus farouches opposants aux différents projets d’urbanisme proposés par le maire. Le MODEM local était alors le fer de lance de la contestation.

Le point d’orgue de cette contestation aboutira au rejet du PLU par le Conseil Municipal, en Juin 2010.

Quelques mois plus tard, en Octobre 2010, les mêmes élus MODEM opèrent un changement de cap à 180°, devenant, comme par magie, les meilleurs supporters de l’urbanisme intensif défendu par Gilles Catoire. Comment peut-on croire une seconde à la pertinence et à la sincérité d'une telle position ?

Après la dislocation de sa majorité, le maire de Clichy, seigneur de la guerre à ses heures perdues, lance une manœuvre de diversion : une nouvelle croisade contre son voisin, Patrick Balkany. Une façon de provoquer un réflexe pavlovien chez les anciens élus de sa majorité : tous contre l’UMP, tous contre Balkany, tous contre la droite perverse et corrompue…

Gilles Catoire se trompe d’époque. Même dans son propre camp, ses manœuvres ne font plus illusion. Ses querelles de clocher, ses guerres picrocholines, ses croisades contre les moulins à vent, ne trompent plus personne.

En refusant de voter le PLU, les élus ont brisé un tabou. Soudain tout est devenu limpide. Comme dans le conte d’Andersen Les habits neufs de l'empereur, l'enfant, en criant « Le roi est nu ! », dit haut et fort ce que personne ne voulait admettre. Son cri défait l’imposture, fait tomber les masques et dévoile l’évidence. A Clichy, Dagobert peut remettre sa culotte à l’endroit, à l’envers ou ne pas la remettre du tout, chacun a compris que désormais le "système Catoire" avait du plomb dans l’aile.

Le mode de gouvernance mis en place à Clichy n’est plus compatible avec l’émergence de nouveaux comportements citoyens. Le maire doit désormais faire face à des administrés, de droite comme de gauche, qui cherchent à comprendre.

Depuis déjà plusieurs années, la problématique des Hauts de Seine n’est plus celle d’une lutte idéologique entre Socialistes, Communistes et UMP, mais bien celle d’un combat contre tous les élus déviants qui contournent les règles démocratiques, qu’ils soient de droite ou de gauche.

Gardons à l'esprit cette maxime de Sun Tzu :

« Etre invincible dépend de soi, vaincre dépend de l’ennemi ».

www.asnierois.org le 31 Janvier 2011