13.03.2011
Une ferme dans la ville ... voilà ce que nous en disions en 2009. Allons voir si nous avons été écoutés ...
Billet du dimanche 29 mars 2009
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"Pas de pays sans paysan" disait le maréchal Pétain
La Ferme à La Garenne-Colombes
"C'est le paysan qui a forgé la France avec son équilibre économique et spirituel. Il faut que le paysan soit hautement honoré, car il constitue avec le soldat les garanties essentielles de l’existence et de la sauvegarde du Pays". Philippe Pétain
La Ferme, La Ferme voit-on sur tous les supports municipaux ...
Jusqu'à maintenant, je trouvais l'idée bonne d'amener à La Garenne quelques animaux de la ferme. Ceux que nos enfants mangent et qu'ils n'ont parfois jamais vus sur pattes. Oui, un cochon, c'est gros, NON, un mouton ne parle pas forcement anglais et Non, une dinde n'est pas rectangulaire et fourrée au fromage, ...
Mais cette année 2009, c'est la crise économique mondiale nous dit-on dans toutes les bonnes pizzeria. Je m'attendais, ou disons j'aurais bien aimé ce matin à voir exposé un secteur économique prometteur, source d'espoir pour la jeunesse. On aurait pu voir une industrie agro-alimentaire, des combinaisons vertes, des vaches et des trayeuses, des cochons et du jambon sous vide, un stand de l'INRA (institut scientifique de recherche agronomique ), des jardiniers de la France, un tracteur guidé par GPS, un 4X4 qui sert à quelque chose, bref un mini salon de l'agriculture mais ici, à la Garenne...
C'était cela le concept de La Ferme. Amener la campagne à la ville, on s'en est éloigné.
En effet, ce matin, je n'ai rien vu de tout cela. En guise de ferme, j'ai vu la France de 1940, encore elle et cela commence à bien faire.
Six moutons, quatre chèvres et trois ânes. Point barre ! J'oubliais quinze poules et deux vaches, excusez-moi. Point de combinaisons vertes, points de trayeuse, point de GPS. Dis, Papa, c'est comme ça à la campagne ? Non mon fils, c'était comme cela avant la guerre, depuis tout à changé, je t'assure.
NON, ce que j'ai vu n'a rien à voir avec une Ferme, l'agriculture, l'alimentation ou la campagne ! J'ai vu des objets d'avant la guerre, des jeux d'avant la guerre, une salle de classe d'avant la guerre, des porte-plume et des plumes "Sergent Major" d'avant guerre, des cartes solaires d'avant la guerre et même des vendeurs de bérets d'avant guerre ... Tu parles d'une image d'espérance pour nos chers petits. Pauvres gosses !
La Garenne-Colombes a les deux pieds dans le "Pétain"
Quand je disais : La Garenne-Colombes a les deux pieds dans le "Pétain", je faisais évidement référence à notre nouveau collège, et uniquement à lui. C'est vrai que baptiser un collège ultra moderne du nom d'un pétainiste pur-jus, antisémite des années 30-40, un certain Kleber Haedens méritait déjà, à mon sens, pareille boutade.
Mais là, c'est le ponpon. Garennois, Garennoise, le deuxième pied, vous l'avez bien dans le "Pétain" aussi.
Où est l'espérance ? Où est l'avenir ? Nous sombrons à vitesse grand V dans le passéisme, l'amour d'avant alors qu'il faudrait peut-être penser un peu à l'avenir. Et ce n'est pas avec une peau de mouton sur le dos, des sabots en bois aux pieds et la nostalgie du Maréchal que l'on va s'en sortir. Vous ne croyez pas ? Quid de la nouvelle agriculture, de la biodiversité, des énergies renouvelables (je sais, de cela on fera un café-débat la semaine prochaine, foutage de gueule, oui).
Je suis en colère. Où que je regarde, des dernières initiatives municipales, je ne vois que le passé, l'avant-guerre, l'armée et le drapeau comme "au bon vieux temp". STOP !
Maréchal nous voilà, c'est terminé ! Nous sommes en 2009, la France est plurielle, La France n'est plus ce champ de bataille ou de betterave que l'on nous montre à longeur d'année sur la place de la Liberté. La France est moderne.
La Garenne-Colombes n'est pas Disney ou Pétain-Land. Qui a besoin de reconstruire un village d'antant ? Personne et surtout pas une jeunesse qui voudrait bien qu'on lui montre vers où regarder et non pas ce sur quoi se retourner.
Les jeunes, s'en tapent le coquillard des sabots en bois et du beurre à la baratte. Les jeunes collégiens n'ont pas besoin de pousser à l'ombre de Maurras, les Garennois n'ont plus rien à voir avec cette France antisémite des écrivains des années 30-40 et de la campagne, garde-manger national. L'anticonformisme des années 30, c'est-à-dire le plus pur de la réaction n'est plus porteur. Pourrions-nous parler d'avant-garde plutôt que d'arrière-garde.
C'est terminé, cette époque. Comment faut-il le dire ?
Maurice, ouvre les yeux ...
PS : l'idée de montrer la campagne à la ville reste un bonne idée. Peut-être pourrions-nous simplement penser plutôt avenir que passé ou alors ne plus appeler cette journée La ferme mais La France profonde d'avant le modernisme. Une ferme, dans la vraie vie, n'a rien à voir avec ce qui a été montré. Mais alors, rien ! C'est une industrie aujourd'hui et on montre la parcelle de l'arrière grand-père.
Il n'y avait que le "maréchal" et Maurras pour penser que l'avenir d'une nation était dans la vénération des valeurs de son passé. 2009, nous sommes en 2009 ... Garennois, pas en 1940.
Tiens, une petite histoire pour la route : savez-vous que la salle de classe (1920) où sévissait le bon monsieur Bled (Bled, comme la grammaire de ...) a été démolie pour laisser la place à de jolis logements sociaux tout neufs ? Les passéistes diront que "tout fout le camp", les modernes penseront que "le monde avance", question d'état d'esprit.
08:41 Publié dans +Les "Réacs" | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : juvin, ferme, 2011, pétain
17.10.2010
Vichy sert à occulter le pétainisme
LEMONDE.FR 15.10.10
par Gérard Miller, professeur au département de Psychanalyse de l'université Paris-VIII
Après la fin de la seconde guerre mondiale, pendant près de trente ans, les Français n'ont guère parlé de Vichy. Le pétainisme était considéré comme un phénomène exogène, que les Allemands avaient apporté dans leurs bagages en 1940 et remporté aussi sec en 1944. Sa funeste histoire commençait à Berlin et n'avait transité par Paris que pour finir à Sigmaringen. Sigmaringen qui avait été "la France en Allemagne" tout comme Vichy avait été "l'Allemagne en France". On nous répétait ce mensonge : la Révolution nationale n'a pas eu le temps de s'enraciner chez nous et en entrainant dans leur fuite les Pétain, Déat et autres Brinon, les nazis ont eu le bon goût de débarrasser notre pays de ces parasites indigestes made in IIIe Reich.Aujourd'hui, ceux qui, comme moi, avaient écrit des livres dans les années 1970 pour que le pétainisme sorte des placards de l'amnésie nationale et soit enfin reconnu comme une abjection franco-française, doivent-ils du coup se réjouir ? De fait, loin de rester une référence mineure de notre vie politique, Vichy est désormais entré dans le débat public et presque plus personne n'hésite à rappeler "ces heures noires qui souillent à jamais notre histoire", pour reprendre les mots de Jacques Chirac dans son discours du Vel d'hiv. Seulement voilà, pour le psychanalyste que je suis, il y a tout de même quelque chose qui cloche dans l'usage actuel du signifiant "Vichy"… Oh, un détail, mais qui témoignerait plutôt de la persistance du refoulé pétainiste : Vichy est évoqué à tout de champ, c'est-à-dire un peu trop souvent.../...
Illustration : Un seul Chef : Pétain 1943 Editions Séquana (l'éditeur en 1943 de Kleber Haedens pour son livre "Une Histoire de la littérature française" que Philippe Juvin voulait distribuer à tous les petits garennois entrant en Sixième).
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13:46 Publié dans +Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : kelber, haedens, pétainiste, révolution, nationale, pétain, juvin, collège
09.10.2010
En 1939 aussi, le gouvernement disait qu'il y avait trop d'étrangers en France
Pétain et la revanche de l’extrême droite antisémite sur la République
Par Robert Badinter, Sénateur socialiste, avocat, ancien garde des sceaux.
Le 27septembre 1791, sur proposition d’Adrien Du Port, l’Assemblée nationale considérant que tout homme qui, réunissant les conditions nécessaires (pour devenir citoyen actif), prête le serment civique… révoque tout ajournement, toute réserve ou toute exception énumérée dans les précédents décrets relativement aux individus juifs qui prêteront le serment civique. Une heure de débat avait suffi. Tous les juifs français étaient désormais des citoyens comme les autres.
Ce n’était le cas nulle part en Europe. Les juifs de France pouvaient dorénavant être officiers, magistrats, fonctionnaires, accéder à tous emplois, exercer toute profession comme tous les citoyens. C’était le triomphe de l’idéologie sur les préjugés essentiellement religieux à l’époque des non-juifs et aussi sur le sectarisme des juifs intégristes, notamment en Alsace. La sœur du roi, Madame Élisabeth, écrit à une amie le 29 septembre : «L’Assemblée a mis le comble à toutes ces sottises et ces irréligions en donnant aux juifs le droit d’être admis à tous les emplois.»
À l’égalité des droits, il y aura deux exceptions : ....
21:17 Publié dans Droits de l'homme | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : pétain, maurras, révolution, nationale, fascisme, racisme
04.10.2010
Quand Kleber Haedens écrivait "sans façon" pour encourager notre jeunesse à servir la patrie derrière son sauveur, le Maréchal Pétain ...
"Pétain n'a pas hésité à s'aligner sur l'idéologie raciale nazie"
14:55 Publié dans +Kleber Haedens | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : garenne, colombesnhaedens, juvin, pétain, ump, bravo