La Garenne-Colombes : retour de Buzz (suite)

Philippe Juvin, pas peu fier d'être (il l'a buzzé partout) le rapporteur d'un projet de résolution européenne portant sur la chasse aux pratiques malhonnêtes du web, a dénoncé devant les députés européens, je cite, le développement d'une publicité cachée sur l'Internet non couverte par la DPCD (relations C2C), via la diffusion de commentaires sur des réseaux sociaux, forums ou blogs, se distinguant difficilement dans leur contenu d'une simple opinion (sic)".

Ci-dessus le projet de proposition rapporté par l'eurodéputé UMP Philippe Juvin (site du Parlement européen).

Il aurait sans doute mieux fait de se taire et de balayer devant sa porte et celle de son propre parti avant d'interpeller les députés européens en donneur de leçon.

En effet, la cellule Internet de l'UMP vient de se faire prendre la main dans le sac à pratiquer exactement ce que le secrétaire national de l'UMP, le Pr. Juvin dénonce et déplore. A l'école, celui qui dénonce les bêtises de ses petits camarades est immédiatement montré du doigt comme "le vilain petit rapporteur".


Voici ci-dessous un cas de malhonnêteté avéré qui aurait pu servir d'exemple à l'eurodéputé UMP pour illustrer ses propos ...

Un cadre de l'UMP pris à son propre piège

Le "veilleur du web" de l'UMP, Baptiste Roynette, s'est fait prendre la main dans le sac par le PS: il aurait créé un compte twitter où il se faisait passer pour un cadre de l'opposition pour commenter l'actualité.

C'est une histoire un peu rocambolesque qui oppose le PS et l'UMP: le permanent du parti présidentiel chargé de la surveillance du net, Baptiste Roynette, aurait créé un compte tweeter dans lequel il se faisait passer pour un cadre du PS. Il utilisait ce compte pour propager des rumeurs et des réflexions sur l'actualité du Parti socialiste.

Selon nos confrères du Monde, c'est en tendant un piège au propriétaire du compte (en lui faisant miroiter des informations confidentielles et croustillantes venant d'une source anonyme s'il communiquait son adresse gmail) que la direction du PS s'est rendue compte que l'adresse e-mail en question était celle... d'un membre de l'UMP.

Parlant de "tracts diffamatoires", de "préjudice" ou encore de "stratégie pathétique" , la direction du PS semble être partie sur le sentier de la guerre. Le casus belli semble avoir été la publication sur le compte tweeter d'un message demandant la démission de la journaliste Audrey Pulvar des rédactions d'Itélé et de France Inter dans la mesure où son compagnon Arnaud Montebourg serait sur le point d'annoncer sa candidature aux primaires organisées par le PS .

Baptiste Roynette, interrogé par le Monde, assure ignorer à qui appartient ce compte tweeter. La direction de l'UMP n'aurait quant à elle "pas de stratégie de ce type" mais précise "évidemment, nous ne pouvons pas être responsables de l'ensemble de l'expression militante"

Jeudi 30 Septembre 2010 : un compte Twitter pour déstabliser le PS.

****

Ndlr : L'anesthésiste Philippe Juvin aurait-il la mémoire courte ou serait-il atteint d'amnésie ? Rappelons que le maire de la Garenne-Colombes, un des premiers hommes politiques à user et abuser de Twitter n'a pas été le dernier quand il s'agissait de colporter via nos téléphones portables de mauvaises rumeurs (des boules puantes, oui) sur la famille de J.P Huchon. Pas bien !

***

Et ce n'est pas tout ! Pour ceux que cela pourraient intéresser (journalistes, politiques, associations de lutte contre les mensonges ou l'intox politique) nous avons pu constater le 16 avril dernier (et faire constater) comment des (soi-disant) amis du maire, Philippe Juvin - le rapporteur d'un projet de résolution pour rétablir l'honnêteté sur Internet - avaient falsifié sur leur blog (le retour de bâton) le commentaire d'un garennois pour lui faire dire l'exacte contraire du point de vue qu'il venait d'émettre quelques minutes plus tôt et ceci après l'avoir soigneusement calomnié de la pire façon qui soit. Voilà, cher lecteurs, à quoi sert ce modeste blog. A tenter de mettre fin aux dérives de certains ou du moins à les dénoncer ... On s'y emploie et on rit aussi.

"Dieu rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes" aurait dit Bossuet.

Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes, médecin-chef de service à l'hôpital Beaujon, eurodéputé UMP-PPE et Secrétaire national de l’UMP (si on  oublie une casquette, dites-le nous) déjà rédacteur d’un rapport au Parlement européen sur l’impact de la publicité sur le comportement des consommateurs, dénonce la nouvelle politique de Google en matière d’AdWords qui entrera en vigueur à compter d’aujourd’hui... (source : Toulouse7.com)

"Dieu rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes" aurait dit Bossuet.

Car par ailleurs à l'UMP on n'a jamais craché sur l'achat d'AdWords (racaille, émeutes, violence, perquisition, Bettencourt) !

Quelques exemples :

L'UMP pas perquisitionnée... c'est Google qui le dit ...

Le parti de l'UMP s'est empressé d'acheter le mot clé " perquisition " via Google AdWords afin qu'un lien sponsorisé rétablisse sa vérité.
L'Union pour un mouvement populaire (UMP) continue de jouer aux achats AdWords afin de servir sa communication. Une nouvelle fois, le système publicitaire de Google affiche un surprenant lien sponsorisé. La requête " perquisition " ou " perquisition UMP " fait ainsi apparaître en encart publicitaire un lien intitulé " L'UMP pas perquisitionnée " qui revoie vers une actualité publiée sur le site du parti politique.

Mercredi, dans le cadre de l'affaire Woerth-Bettencourt, la police a rendu une petite visite à l'UMP dans ses locaux afin de consulter quelques archives. Mais point de perquisition comme relayé dans la presse. Il s'agissait d'un " transport d'enquêteurs " et l'UMP avait connaissance de la venue de ces enquêteurs. Ces derniers seraient repartis sans rien emporter avec eux.

Cette affaire Woerth-Bettencourt avait déjà donné lieu par le passé à un achat par l'UMP de mots clés AdWords afin que lors d'une requête " Bettencourt " ou " Woerth ", le soutien du parti politique à Éric Woerth soit affiché, toujours en lien sponsorisé. Pour l'UMP, il s'agit évidemment de faire passer son message... dès lors publicitaire face à un possible emballement médiatique.

Rappelons au passage qu'avec AdWords, les annonceurs, et donc ici l'UMP, paient quand un internaute clique sur le lien sponsorisé.
http://www.generation-nt.com/ump-perquisition-google-adwords-actualite-1078601.html

Source Ici

L’UMP achète le lien AdWords "Bettencourt" en soutien à Eric Woerth
Internet, c'est parfois utile


L’UMP ne se contente pas de fustiger « Internet », vivier à ragots et autres rumeurs. Le groupe politique sait aussi se servir de ce média quand cela arrange ses intérêts. Ainsi, l'UMP a acheté des mots clefs comme « Bettencourt » pour afficher sa propagande. En témoigne cette capture faite sur notre site par un lecteur : le moteur AdWord a repéré le mot clef en question pour automatiquement afficher un lien titré « Soutien à Eric Woerth », avec ce petit résumé « L'UMP mobilisée pour soutenir Eric Woerth, un homme droit et intègre www.lemouvementpopulaire.fr »

Cette campagne Google AdWords permet ainsi d’instrumentaliser les liens commerciaux à des fins politiques. Il suffit qu’un site utilise des liens promotionnels AdWords et évoque l’affaire. En cliquant sur cette publicité, on arrive sur cette page (ici) qui permet à l’UMP d’apporter, seule, la contradiction. Même démarche sur Google quand on saisit le mot clef Bettencourt.
« Allégations répétées, contre-vérités martelées, manipulations orchestrées contre le ministre du travail... Contre la machination politique destinée à salir la réputation d'Eric Woerth, la majorité est plus que jamais mobilisée. Vous aussi, apportez votre témoignage de soutien au Ministre du Travail. ».Sous ce texte, un lien HTML conduit cette fois sur cette page, où est placardée une succession de contre-accusations.

Dans les commentaires, un grand nombre de « soutiens » inflexibles. On remarque cependant des messages plus contrastés comme celui de Gabriel (supprimé).

Source ici

NDLR : mais quelle mouche a donc piqué le Pr. Philippe Juvin, lui qui adorait tant Google et qui a toujours tout fait pour apparaitre sur la toile ? N'est-ce pas notre maire qui a un blog perso, SA page Wikipedia, un blog UMP local, un site municipal, deux ou trois pages Facebook, un compte Twitter, (un des tout premiers hommes politiques sur Twitter se complait-il à dire), une page Flickr , deux ou trois comptes sur DailyMotion et Youtube et qui rédige surtout, communiqué de presse sur communiqué de presse, si ce n'est pas pour exister sur la toile, donc sur Google ?

A moins que depuis le triste épisode Kleber Haedens (une sacrée casserole, disent certains et pensent les autres), il se dise que sans Google la vie d'élu serait finalement peut-être plus calme, qui sait ?