29.04.2011
C'est l'histoire d'un banc, condamné à mort parcequ'il faisait trop de bruit ...
On reproche à un banc d'être une gêne à l'ordre public. Il ferait trop de bruit ...
Il se dit qu'il pousserait des cris horribles la nuit arrivée, même la journée parfois. Il ferait aussi, dit-on un bruit de scooter insupportable, bien au dessus des 80 décibels autorisés. Des voisins se seraient donc plaint.
Comme son petit frère du trottoir d'en face (de même maire), il risque bien d'être à son tour condamné à mort sans procès et exécuté en place Valpaços par deux employés municipaux et une clé de 23.
Comme beaucoup de criminels, ce banc avait pourtant tenté de se dissimuler et aurait eu une double vie. Il se raconte dans le voisinage que pour se cacher l'ignoble banc s'afficherait avec d'honorables administrés pour faire bonne figure. Toute la journée, il ferait mine de venir en aide aux personnes âgées qui, peu méfiantes, viennent tour à tour y poser une fesse fragile, reprendre souffle, lui confier un secret, lui demander d'accueillir un ami. Jamais non plus ce banc ne refuserait un petit couple d'amoureux ou le quatre-heures d'une bande de bambins de Voltaire. Quel faux-jeton !
A mort, à mort ! Il sera exécuté ...
La police municipale, la police nationale, 35 conseillers municipaux et surtout un maire, le notre, l'excellentissime eurodéputé Philippe Juvin , c'est sûr vont encore croire ce qu'on leur dit sans aucune vérification : Ce banc fait trop de bruit !
Et bien, moi, petit incrédule, vous savez ce que j'ai fait ? Je me suis approché de ce banc et j'ai tendu l'oreille. Surprise ! Il est silencieux comme une carpe, comme un banc, devrais-je dire.
Le doute s'étant installé en moi, finalement je me permets de poser la question à nos élus, aux 35. Etes-vous bien sûr de ce que l'on vous dit ? Ne pensez-vous pas que vous devriez d'abord venir écouter le banc et parler aux gens qui s'assoient dessus. Peut-être que c'est eux qui font du bruit, pas le banc. Il est plus facile de raisonner des gens qu'un banc, non ? C'est ce que pourrait se dire des gens aussi biens, aussi lettrés, aussi intélligents que nos élus ...
Certes, il faut un peu de courage pour venir parler à deux scooters et trois paires de collégiens. Mais, du courage, quand on a combattu le taliban et que l'on a trente cinq conseillers toujours prêts à lever la main, on peut en avoir, pas vrai ? Alors, ce pourrait être le moment de le montrer ...
Post scriptum : la maréchaussée, équipée d'un sonomètre pourrait également tenter (avant que la sentence ne soit exécutée) de faire quelques mesures à différentes heures du jour et de la nuit, histoire de vérifier le niveau d'emission sonore de ce mobilier urbain. Ce qu'elle aurait d'ailleurs du faire depuis longtemps. La technique nous permet aujourd'hui d'innocenter des condamnés qui avant, auraient été exécutés pour rien, c'est bien connu. Le banc de la place de l'église sait de quoi je parle puisqu'il a été le premier à n'avoir jamais pu sortir du couloir de la mort.
Va-t-on tous les tuer ainsi, jusqu'au dernier sans avoir jamais sorti le sonomètre et les forces de l'ordre simplement parce que des élus sont trop crédules ?
Franchement, croire qu'un banc fait trop de bruit, il faut quand même être sacrément con !
21:44 Publié dans +Les mots ont un sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : banc, société, juvin, ump, maurice, solidarité, ségrégation
04.12.2010
CHEF, CHEF, c'est quoi un Maurice ?
Popularisés par la littérature d’exploration et d’aventure, en raison de leur technique de réduction des têtes, les indiens Jivaros font partie, aujourd’hui encore, des peuplades les plus sauvages d’Amérique du sud.
La sinistre réputation des Jivaros ne date pas de leur rencontre avec les blancs, puisque les Incas eux-mêmes les craignaient déjà. Non contents d’être de féroces combattants, ceux-ci décapitent leurs ennemis vaincus et réduisent leur tête jusqu'à ce qu’elle ne soit pas plus grosse que le poing.
Les incas finissent par gagner la guerre mais ne parviennent pas à soumettre complètement les Jivaros qui font désormais partie d’un petit groupe de cultures linguistiquement isolé. Ils vivent surtout de la chasse, de la pêche et de la cueillette.
Le grand guerrier est celui qui tue le plus d’ennemis. De chaque victoire il conserve un témoignage : une tête décapitée, puis réduite appelée tsantsa. Elle vise à faire en sorte que l’esprit du mort (muisak) ne revienne pas se venger de son meurtrier. Pour y parvenir, le guerrier qui a tué un ennemi doit accomplir un rituel complexe destiné à emprisonner l’âme du mort dans sa propre tête.
L’opération durera plusieurs jours, les paupières sont cousus pour que le mort ne puisse voir ce qui l’entoure, la peau racornie est teinte en noir afin que l’esprit du mort soit à jamais plongé dans l’obscurité. Les os du crâne, préalablement enlevés, les yeux et les dents sont jetés en offrande aux anacondas des rivières. Le tsantsa est enveloppé dans une toile puis conservé et le guerrier ne ressort la tête que pour la porter autour du cou lors des fêtes. Il n’a plus rien à craindre de la tête ou le muisak est définitivement enfermé.
La fabrication des tsantsas
La tête est d’abord dépouillée de sa peau. Pour cela, le guerrier jivaro pratique une incision verticale au dessus de la nuque puis on sépare le cuir chevelu du crâne.
Ensuite, la peau est bouillie de telle sorte que les cheveux ne tombent pas. Le préparateur attend qu’elle ait réduit de moitié puis la retire de l’eau et la met à sécher. Après avoir gratté soigneusement la surface intérieure du derme, il coud les paupières et l’incision pratiquée au départ, de manière à ce qu’il ne subsiste plus que l’ouverture du cou tranchée et de la bouche.
Il introduit des galets brûlants qu’il fait rouler à l’intérieur pour que la tête ne se déforme pas au fur et à mesure que la peau se rétracte.
On brûle ensuite les poils du visage et on ligature la peau du cou avant de verser du sable chaud par la bouche pour achever le rétrécissement de la tête. Le sable refroidi est alors vidé, la peau teinte en noir et les lèvres cousues.
Le tsantsa, désormais, n’est pas plus gros que le poing. L’ensemble de l’opération a pris 6 jours.
Maurice est prêt à être exposé en salle du conseil ...
Maurice est le "petit nom" donné aux conseillers municipaux de la majorité à La Garenne-Colombes. Bouches cousues et cerveaux vidés, d'ex vaillants guerriers asservis votent désormais comme un seul homme, celui qui les a vaincus ...
14:20 Publié dans +Le sottisier | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : garenne-colombes, conseiller, municipal, maurice, juvin, ump, majorité